Année 4, 8 novembre

Romains 10, 14-21

Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont point cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont point entendu parler ? Et comment entendront-ils sans quelqu’un qui prêche ? Et comment prêcheront-ils, à moins qu’ils ne soient envoyés ? selon qu’il est écrit : « Combien sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix, de ceux qui annoncent de bonnes choses ». Mais tous n’ont pas obéi à l’évangile ; car Ésaïe dit : « *Seigneur, qui est-ce qui a cru à ce qu’il a entendu de nous ? ». Ainsi la foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Dieu. Mais je dis : N’ont-ils pas entendu ? Oui, certes, « leur voix est allée par toute la terre, et leurs paroles jusqu’aux extrémités de la terre habitée ». Mais je dis : Israël n’a-t-il pas connu ? Moïse, le premier, dit : « Je vous exciterai à la jalousie par ce qui n’est pas une nation ; je vous provoquerai à la colère par une nation sans intelligence ». Mais Ésaïe s’enhardit tout à fait, et dit : « J’ai été trouvé de ceux qui ne me cherchaient point, et j’ai été manifesté à ceux qui ne s’enquéraient point de moi ». Mais quant à Israël, il dit : « Tout le long du jour j’ai étendu mes mains vers un peuple désobéissant et contredisant ».


« La foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la Parole de Dieu » (v. 17). Il est donc indispensable que cette Parole efficace soit proclamée à travers le monde. « Combien sont beaux… les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles », écrivait déjà le prophète (És. 52, 7). Il s’agissait alors de Christ seul. Désormais, il est question de « ceux qui annoncent la paix », car les rachetés deviennent des prédicateurs à leur tour. Oui, si chacun d’eux voulait être, là où le Seigneur l’envoie, un messager plein de ferveur, les appels de l’évangile retentiraient jusqu’aux extrémités de la terre habitée (v. 18). Et ce verset 15 nous montre de quelle manière les croyants ont à prêcher : non seulement par leurs paroles, mais aussi par la beauté de leur marche, leurs pieds étant chaussés de « la préparation de l’évangile de paix » (Éph. 6, 15). — Hélas ! la question attristée : « Qui est-ce qui a cru… » (v. 16 ; És. 53, 1), souligne que beaucoup de cœurs resteront fermés. C’était le cas d’Israël, malgré les avertissements de tout l’Ancien Testament : Moïse (v. 19), David (v. 18), Ésaïe (v. 15, 16, 20, 21), c’est-à-dire la Loi, les Psaumes, et les Prophètes. Mais prenons garde de ne pas être, nous aussi, désobéissants et contredisants (v. 21).