Année 4, 26 novembre

1 Corinthiens 6, 1-20

Quelqu’un de vous, lorsqu’il a une affaire avec un autre, ose-t-il entrer en procès devant les injustes et non devant les saints ? Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde ? Et si le monde est jugé par vous, êtes-vous indignes des plus petits jugements ? Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? et [nous ne jugerions] pas les affaires de cette vie ? Si donc vous avez des procès pour les affaires de cette vie, établissez ceux-là [pour juges] qui sont peu estimés dans l’assemblée. Je parle pour vous faire honte : ainsi il n’y a pas d’[homme] sage parmi vous, pas même un seul, qui soit capable de décider entre ses frères ? Mais un frère entre en procès avec un frère, et cela devant les incrédules. C’est donc de toute manière déjà une faute en vous, que vous ayez des procès entre vous. Pourquoi ne supportez-vous pas plutôt des injustices ? pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt faire tort ? Mais vous, vous faites des injustices et vous faites tort, et cela à vos frères. Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point du royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni fornicateurs, ni idolâtres, ni adultères, ni efféminés, ni ceux qui abusent d’eux-mêmes avec des hommes, ni voleurs, ni avares, ni ivrognes, ni outrageux, ni ravisseurs, n’hériteront du royaume de Dieu. Et quelques-uns de vous, vous étiez tels ; mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du seigneur Jésus, et par l’Esprit de notre Dieu.

Toutes choses me sont permises, mais toutes choses ne sont pas avantageuses ; toutes choses me sont permises, mais je ne me laisserai, moi, asservir par aucune. Les viandes pour l’estomac, et l’estomac pour les viandes ; mais Dieu mettra à néant et celui-ci et celles-là.

Or le corps n’est pas pour la fornication, mais pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps. Mais Dieu a ressuscité le Seigneur, et il nous ressuscitera par sa puissance. Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres de Christ ? Prendrai-je donc les membres du Christ pour en faire les membres d’une prostituée ? Qu’ainsi n’advienne ! Ne savez-vous pas que celui qui est uni à une prostituée est un seul corps [avec elle] ? « Car les deux, dit-il, seront une seule chair » ; mais celui qui est uni au Seigneur est un seul esprit [avec lui]. Fuyez la fornication : quelque péché que l’homme commette, il est hors du corps, mais le fornicateur pèche contre son propre corps. Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, et que vous avez de Dieu ? Et vous n’êtes pas à vous-mêmes ; car vous avez été achetés à prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps.


Un autre désordre existait à Corinthe. Des frères avaient été jusqu’à porter leurs différends devant les tribunaux de ce monde. Triste témoignage, vraiment ! L’apôtre reprend aussi bien celui qui n’a pas supporté l’injustice, que celui qui l’a commise. Puis il envisage les principaux vices, courants parmi les païens, et déclare solennellement qu’il n’est pas possible d’être sauvé tout en continuant à vivre dans l’iniquité. — Voilà ce que vous étiez, certains d’entre vous, conclut-il. Mais aussi, voilà ce que Dieu a fait : vous avez été lavés, sanctifiés, justifiés ! Est-ce pour vous souiller de nouveau ? — Le péché mis à part, rien ne m’est défendu… mais tout peut m’asservir, si je n’y prends pas garde (v. 12). « Le mal n’est pas dans les choses, mais dans l’amour pour les choses qui est dans le cœur » (J.N.D., Notes sur Luc p. 69). — Les versets 13-20 concernent la pureté. Qu’ils soient tout spécialement gravés dans le cœur du jeune homme chrétien, plus exposé aux tentations charnelles. Son propre corps ne lui appartient plus. Dieu l’a racheté — à quel prix, ne l’oublions jamais ! — afin d’en faire pour Christ un membre de Son corps (v. 15), et pour le Saint Esprit un temple qui doit être saint, comme l’est son hôte divin (v. 19).