Année 4, 27 novembre

1 Corinthiens 8, 1-13

Pour ce qui est des choses sacrifiées aux idoles, nous savons — (car nous avons tous de la connaissance ; la connaissance enfle, mais l’amour édifie. Si quelqu’un pense savoir quelque chose, il ne connaît rien encore comme il faut connaître ; mais si quelqu’un aime Dieu, celui-là est connu de lui). — Pour ce qui est donc de manger des choses sacrifiées aux idoles, nous savons qu’une idole n’est rien dans le monde, et qu’il n’y a point d’autre Dieu qu’un seul. Car aussi, s’il y en a qui sont appelés dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, (comme il y a beaucoup de dieux et beaucoup de seigneurs,) toutefois, pour nous, il y a un seul Dieu, le Père, duquel sont toutes choses, et nous pour lui, et un seul Seigneur, Jésus Christ, par lequel sont toutes choses, et nous par lui. Toutefois la connaissance n’est pas en tous ; mais quelques-uns, ayant jusqu’à maintenant conscience de l’idole, mangent des choses comme sacrifiées aux idoles, et leur conscience, étant faible, en est souillée. Or la viande ne nous recommande pas à Dieu ; si nous ne mangeons pas, nous n’avons pas moins, et si nous mangeons, nous n’avons rien de plus. Mais prenez garde que cette liberté que vous avez ne devienne une pierre d’achoppement pour les faibles. Car si quelqu’un te voit, toi qui as de la connaissance, assis à table dans un temple d’idoles, sa conscience à lui qui est faible, ne sera-t-elle pas enhardie à manger des choses sacrifiées à l’idole ? et celui qui est faible, le frère pour lequel Christ est mort, périra par ta connaissance. Or en péchant ainsi contre les frères, et en blessant leur conscience qui est faible, vous péchez contre Christ. C’est pourquoi, si la viande est une occasion de chute pour mon frère, je ne mangerai pas de chair, à jamais, pour ne pas être une occasion de chute pour mon frère.


Après avoir, au chapitre 6, 13-20, mis en garde le croyant contre l’impureté, l’apôtre lui parle, au chapitre 7, du chemin dans lequel il peut s’engager avec l’approbation du Seigneur : celui du mariage. Le jeune chrétien, qui a pris garde à sa voie selon la Parole (Ps. 119, 9), devra plus que jamais continuer à s’attendre à Lui pour cette décision capitale. — Au chapitre 8, Paul s’occupe des viandes de boucherie, souvent offertes sur les autels païens avant d’être vendues sur le marché. C’était pour plusieurs un problème de conscience (comp. Rom. 14). Dans nos pays, cette question n’est plus actuelle, mais ces exhortations s’appliquent à tous les cas où nous risquons de choquer un autre croyant. — Que de choses les Corinthiens connaissaient ! « Ne savez-vous pas… ? », leur répète continuellement l’apôtre (voir chap. 6, 2, 3, 9, 15, 19…). Hélas ! à quoi leur servait cette connaissance ? Seulement à en tirer vanité. Et nous courons ce même danger, nous qui connaissons souvent tant de vérités par l’intelligence plutôt que par le cœur. Pour connaître « comme il faut connaître », il faut aimer Dieu (v. 3). Et L’aimer, c’est mettre en pratique ce que l’on a le privilège de savoir (Jean 14, 21, 23).