Année 4, 8 décembre

1 Corinthiens 14, 20-40

Frères, ne soyez pas des enfants dans vos entendements, mais, pour la malice, soyez de petits enfants ; mais, dans vos entendements, soyez des hommes faits. Il est écrit dans la loi : « C’est en d’autres langues et par des lèvres étrangères que je parlerai à ce peuple ; et même ainsi, ils ne m’écouteront pas, dit le *Seigneur ». De sorte que les langues sont pour signe, non à ceux qui croient, mais aux incrédules ; mais la prophétie [est un signe], non aux incrédules, mais à ceux qui croient. Si donc l’assemblée tout entière se réunit ensemble, et que tous parlent en langues, et qu’il entre des hommes simples ou des incrédules, ne diront-ils pas que vous êtes fous ? Mais si tous prophétisent, et qu’il entre quelque incrédule ou quelque homme simple, il est convaincu par tous, [et] il est jugé par tous : les secrets de son cœur sont rendus manifestes ; et ainsi, tombant sur sa face, il rendra hommage à Dieu, publiant que Dieu est véritablement parmi vous.

Qu’est-ce donc, frères ? Quand vous vous réunissez, chacun de vous a un psaume, a un enseignement, a une langue, a une révélation, a une interprétation : que tout se fasse pour l’édification. Et si quelqu’un parle en langue, que ce soient deux, ou tout au plus trois, [qui parlent], et chacun à son tour, et que [quelqu’]un interprète ; mais s’il n’y a pas d’interprète, qu’il se taise dans l’assemblée, et qu’il parle à soi-même et à Dieu ; et que les prophètes parlent, deux ou trois, et que les autres jugent ; et s’il y a eu une révélation faite à un autre qui est assis, que le premier se taise. Car vous pouvez tous prophétiser un à un, afin que tous apprennent et que tous soient exhortés. Et les esprits des prophètes sont assujettis aux prophètes. Car Dieu n’est pas [un Dieu] de désordre, mais de paix, comme dans toutes les assemblées des saints.

Que vos femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis de parler ; mais qu’elles soient soumises, comme le dit aussi la loi. Et si elles veulent apprendre quelque chose, qu’elles interrogent leurs propres maris chez elles, car il est honteux pour une femme de parler dans l’assemblée.

La parole de Dieu est-elle procédée de vous, ou est-elle parvenue à vous seuls ? Si quelqu’un pense être prophète ou spirituel, qu’il reconnaisse que les choses que je vous écris sont le commandement du Seigneur. Et si quelqu’un est ignorant, qu’il soit ignorant. Ainsi, frères, désirez avec ardeur de prophétiser, et n’empêchez pas de parler en langues. Mais que toutes choses se fassent avec bienséance et avec ordre.


Le don des langues était accordé pour l’évangélisation, nullement pour édifier l’assemblée. Or « l’édification » est le mot-clé de ce chapitre, la pierre de touche à laquelle toute action doit être soumise ; ce que je me propose de dire ou de faire, est-ce réellement pour le bien de mes frères (Éph. 4, 29) ? D’ailleurs, si j’ai en vue leur profit, j’y trouverai toujours en même temps une bénédiction pour moi-même. Si, par contre, je pense à mon intérêt ou à ma gloire, il s’ensuivra finalement une perte, à la fois pour les autres et pour moi (chap. 3, 15). — Deux autres conditions président à la vie de l’assemblée : la bienséance et l’ordre (v. 40). Ce sont les deux digues entre lesquelles doit être contenu le courant de l’Esprit. Elles imposent des règles pratiques qui touchent au bon sens (v. 26-33) ou à l’ordre divin (v. 34, 35). L’apôtre ne voulait pas que les Corinthiens soient ignorants (chap. 12, 1). Toutefois, si quelqu’un néglige de s’instruire dans ces sujets concernant l’Assemblée, eh bien ! qu’il reste ignorant (v. 38). Dieu est un Dieu de paix (v. 33), et Il veut que l’Assemblée, répondant à Ses propres caractères, soit le lieu où Il puisse amener des inconvertis, qui y reconnaîtront Sa présence (v. 24, 25).