Année 4, 9 décembre

1 Corinthiens 15, 1-19

Or je vous fais savoir, frères, l’évangile que je vous ai annoncé, que vous avez aussi reçu, et dans lequel vous êtes, par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous tenez ferme la parole que je vous ai annoncée, à moins que vous n’ayez cru en vain. Car je vous ai communiqué avant toutes choses ce que j’ai aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les écritures, et qu’il a été enseveli, et qu’il a été ressuscité le troisième jour, selon les écritures ; et qu’il a été vu de Céphas, puis des douze. Ensuite il a été vu de plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont demeurés [en vie] jusqu’à présent, mais quelques-uns aussi se sont endormis. Ensuite il a été vu de Jacques, puis de tous les apôtres ; et, après tous, comme d’un avorton, il a été vu aussi de moi. Car je suis le moindre des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’assemblée de Dieu. Mais par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n’a pas été vaine, mais j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. Soit donc moi, soit eux, nous prêchons ainsi, et vous avez cru ainsi. Or si Christ est prêché, — qu’il a été ressuscité d’entre les morts, comment disent quelques-uns parmi vous qu’il n’y a pas de résurrection de morts ? Mais s’il n’y a pas de résurrection de morts, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; et si Christ n’a pas été ressuscité, notre prédication donc est vaine aussi, et votre foi aussi est vaine ; et même nous sommes trouvés de faux témoins de Dieu, car nous avons rendu témoignage à l’égard de Dieu qu’il a ressuscité Christ, lequel il n’a pas ressuscité si réellement les morts ne ressuscitent pas. Car si les morts ne ressuscitent pas, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; et si Christ n’a pas été ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés : ceux donc aussi qui se sont endormis en Christ ont péri. Si, pour cette vie seulement, nous avons espérance en Christ, nous sommes plus misérables que tous les hommes.


Une grave question restait à régler : quelques personnes à Corinthe niaient la résurrection. Paul démontre qu’on ne peut toucher à cette doctrine, sans renverser tout l’édifice de la foi chrétienne. S’il n’y a pas de résurrection, Christ Lui-même n’est pas ressuscité ; Son œuvre n’a pas reçu l’approbation de Dieu ; la mort demeure invaincue, et nous sommes encore dans nos péchés. De ce fait, l’évangile n’a plus aucun sens, et notre foi a perdu tout appui. La vie de renoncement et de séparation du chrétien devient absurde, et de tous les hommes, il est le plus à plaindre, puisqu’il perd à la fois la vie présente et l’éternité. — Dieu soit béni, il n’en est rien : « le Seigneur est réellement ressuscité » (Luc 24, 34). Mais, devant l’importance de cette vérité, nous comprenons pourquoi Dieu a pris tant de soin pour l’établir. En premier lieu, par les Écritures (v. 3, 4). Puis par des témoins, irrécusables en raison de leur qualité : Céphas, Jacques, Paul lui-même (tout en s’en déclarant indigne) ; ou de leur nombre : environ cinq cents frères que l’on pouvait encore interroger. Et sans doute, plus d’un de nos lecteurs, sans avoir encore vu le Seigneur Jésus de ses yeux, a expérimenté pour lui-même que son Sauveur est vivant (comp. Job 19, 25).