Année 4, 11 décembre

1 Corinthiens 15, 35-50

Mais quelqu’un dira : Comment ressuscitent les morts, et avec quel corps viennent-ils ? Insensé ! ce que tu sèmes n’est pas vivifié s’il ne meurt ; et quant à ce que tu sèmes, tu ne sèmes pas le corps qui sera, mais le simple grain, de blé, comme il se rencontre, ou de quelqu’une des autres semences ; mais Dieu lui donne un corps comme il a voulu, et à chacune des semences son propre corps. Toute chair n’est pas la même chair ; mais autre est celle des hommes, autre la chair des bêtes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons : et il y a des corps célestes et des corps terrestres ; mais différente est la gloire des célestes, et différente celle des terrestres ; autre la gloire du soleil, et autre la gloire de la lune, et autre la gloire des étoiles, car une étoile diffère d’une [autre] étoile en gloire. Ainsi aussi est la résurrection des morts : il est semé en corruption, il ressuscite en incorruptibilité ; il est semé en déshonneur, il ressuscite en gloire ; il est semé en faiblesse, il ressuscite en puissance ; il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps animal, il y en a aussi un spirituel ; c’est ainsi aussi qu’il est écrit : « Le premier homme Adam devint une âme vivante », le dernier Adam un esprit vivifiant. Mais ce qui est spirituel n’est pas le premier, mais ce qui est animal ; ensuite ce qui est spirituel. Le premier homme est [tiré] de la terre, — poussière ; le second homme est [venu] du ciel. Tel qu’est celui qui est poussière, tels aussi sont ceux qui sont poussière ; et tel qu’est le céleste, tels aussi sont les célestes. Et comme nous avons porté l’image de celui qui est poussière, nous porterons aussi l’image du céleste. Or je dis ceci, frères, que la chair et le sang ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu, et que la corruption non plus n’hérite pas de l’incorruptibilité.


À quoi ressemblera le nouveau corps dont le croyant sera revêtu dans la gloire (v. 35) ? La Bible ne satisfait jamais notre curiosité. « Insensé… », répond-elle à tous les efforts de notre imagination. Si je vous présente une graine inconnue, vous ne pouvez me dire quel genre de plante en sortira. De même, dans une chenille répugnante et terne, rien ne laisse deviner le papillon qui va se déployer radieux sous tous les jeux de la lumière. — Mais, pour assister aux petits miracles de la germination ou de la métamorphose, il faut la mort de la graine et le sommeil de la chrysalide (comp. Jean 12, 24). Ainsi, le racheté qui s’est « endormi » paraîtra revêtu d’un corps de résurrection. Quel avenir prodigieux est réservé à ce corps de poussière, simple enveloppe de l’âme ! Il ressuscite « en incorruptibilité » : la mort n’a plus de pouvoir sur lui ; « en gloire » et « en puissance » : sans plus d’infirmités ni de faiblesse ; « corps spirituel » : définitivement débarrassé de la chair et de ses désirs, instrument parfait du Saint Esprit. Enfin, il sera semblable à celui de Christ ressuscité. N’avons-nous pas là déjà suffisamment de précieux renseignements sur notre état futur… et de raisons pour glorifier Dieu, dès maintenant, dans notre corps (chap. 6, 14, 20) ?