Année 4, 10 décembre

1 Corinthiens 15, 20-34

(Mais maintenant Christ a été ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui sont endormis. Car puisque la mort est par l’homme, c’est par l’homme aussi qu’est la résurrection des morts ; car, comme dans l’Adam tous meurent, de même aussi dans le Christ tous seront rendus vivants ; mais chacun dans son propre rang : les prémices, Christ ; puis ceux qui sont du Christ, à sa venue ; ensuite la fin, quand il aura remis le royaume à Dieu le Père, quand il aura aboli toute principauté, et toute autorité, et [toute] puissance. Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds : le dernier ennemi qui sera aboli, c’est la mort. Car « il a assujetti toutes choses sous ses pieds ». Or, quand il dit que toutes choses sont assujetties, il est évident que c’est à l’exclusion de celui qui lui a assujetti toutes choses. Mais quand toutes choses lui auront été assujetties, alors le Fils aussi lui-même sera assujetti à celui qui lui a assujetti toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.)

Autrement, que feront ceux qui sont baptisés pour les morts, si les morts ne ressuscitent absolument pas ? Pourquoi aussi sont-ils baptisés pour eux ? Pourquoi aussi nous, bravons-nous le péril à toute heure ? Par votre confiance que j’ai dans le christ Jésus, notre Seigneur, je meurs chaque jour. Si, [pour parler] à la manière des hommes, j’ai combattu contre les bêtes à Éphèse, quel profit en ai-je si les morts ne ressuscitent pas ? « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons ». Ne soyez pas séduits : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. Réveillez-vous [pour vivre] justement, et ne péchez pas ; car quelques-uns sont dans l’ignorance de Dieu, je vous le dis à votre honte.


Christ ressuscité n’a fait que devancer les croyants qui se sont « endormis ». Ils ressusciteront à Sa venue. Quant aux autres morts, ils ne seront « rendus vivants » que plus tard, pour comparaître devant le trône du jugement (Apoc. 20, 12). Et c’est alors seulement que tout sera définitivement soumis à Christ. Après quoi, la pensée se perd dans les profondeurs de l’éternité bienheureuse, où Dieu finalement sera tout en tous (v. 28). — Ayant fermé cette glorieuse parenthèse (v. 20-28), l’apôtre montre comment le fait de croire ou de ne pas croire à la vie future, détermine le comportement de tous les hommes… à commencer par le sien (v. 30-32). Combien y a-t-il de ces malheureux, dont toute la religion tient en ces mots : « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons » (v. 32) ! Ils se persuadent que rien n’existe au-delà de la tombe, pour s’excuser de jouir sans frein de leur brève existence, « comme des bêtes sans raison, purement animales » (2 Pier. 2, 12). Quant au chrétien, sa foi devrait le tenir en éveil (v. 34), le préserver de s’associer à de dangereuses compagnies, l’empêcher de manger et de boire avec les ivrognes de ce monde (v. 33 ; Matt. 24, 49). Que la compagnie du Seigneur et des siens nous suffise jusqu’à Son retour !