Année 4, 20 décembre

2 Corinthiens 5, 11-21

Connaissant donc combien le Seigneur doit être craint, nous persuadons les hommes, mais nous avons été manifestés à Dieu, et j’espère aussi que nous avons été manifestés dans vos consciences. Nous ne nous recommandons pas de nouveau à vous, mais nous vous donnons occasion de vous glorifier de nous, afin que vous ayez [de quoi répondre] à ceux qui se glorifient extérieurement et non pas du cœur. Car si nous sommes hors de nous-mêmes, c’est pour Dieu ; si nous sommes de sens rassis, c’est pour vous. Car l’amour du Christ nous étreint, en ce que nous avons jugé ceci, que si un est mort pour tous, tous donc sont morts, et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité. En sorte que nous, désormais, nous ne connaissons personne selon la chair ; et, si même nous avons connu Christ selon la chair, toutefois maintenant nous ne le connaissons plus [ainsi]. En sorte que si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création : les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles ; et toutes sont du Dieu qui nous a réconciliés avec lui-même par Christ, et qui nous a donné le service de la réconciliation, savoir, que Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes et mettant en nous la parole de la réconciliation. Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ, — Dieu, pour ainsi dire, exhortant par notre moyen ; nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui.


Paul désirait avec ardeur la gloire céleste (v. 2), mais en attendant, il s’appliquait avec la même ardeur à être agréable au Seigneur (v. 9). N’ayant rien à cacher ni à Dieu, ni aux hommes (v. 11), il ne vivait plus pour lui-même ; corps et âme, il était l’esclave de Christ, mort et ressuscité pour lui (v. 15). Or le Seigneur l’avait appelé — comme chaque racheté — à une très haute fonction : celle d’ambassadeur du Dieu souverain, pour offrir, de Sa part, au monde la réconciliation. Pour s’acquitter de cette mission et persuader les hommes, deux grands motifs pressaient le cher apôtre : la solennité du jugement : il connaissait combien le Seigneur doit être craint (v. 11) ; et l’amour de Christ pour les âmes, amour sans lequel le plus éloquent prédicateur n’est qu’un airain qui résonne (v. 14 ; 1 Cor. 13, 1). — En quoi consiste encore le message de la réconciliation ? Christ, le seul homme sans péché, a été identifié sur la croix, pour l’expier, avec le péché même. Ainsi Dieu a annulé en grâce le péché qui nous séparait de Lui (v. 21). « Les choses vieilles sont passées ». Dieu ne les raccommode pas. Il se plaît à faire « toutes choses nouvelles », oui, à faire de vous aussi une nouvelle création (v. 17). Mais d’abord, êtes-vous réconciliés avec Lui ?