Année 4, 21 décembre

2 Corinthiens 6, 1-18 ; 7, 1

Or, travaillant à cette même œuvre, nous aussi, nous exhortons à ce que vous n’ayez pas reçu la grâce de Dieu en vain ; (car il dit : « Au temps agréé je t’ai exaucé, et en un jour de salut je t’ai secouru ». Voici, c’est maintenant le temps agréable ; voici, c’est maintenant le jour du salut) — ne donnant aucun scandale en rien, afin que le service ne soit pas blâmé, mais en toutes choses nous recommandant comme serviteurs de Dieu, par une grande patience, dans les tribulations, dans les nécessités, dans les détresses, sous les coups, dans les prisons, dans les troubles, dans les travaux, dans les veilles, dans les jeûnes, par la pureté, par la connaissance, par la longanimité, par la bonté, par l’Esprit Saint, par un amour sans hypocrisie, par la parole de la vérité, par la puissance de Dieu, par les armes de justice de la main droite et de la main gauche, dans la gloire et dans l’ignominie, dans la mauvaise et dans la bonne renommée ; comme séducteurs, et véritables ; comme inconnus, et bien connus ; comme mourants, et voici, nous vivons ; comme châtiés, et non mis à mort ; comme attristés, mais toujours joyeux ; comme pauvres, mais enrichissant plusieurs ; comme n’ayant rien, et possédant toutes choses.

Notre bouche est ouverte pour vous, ô Corinthiens ! notre cœur s’est élargi : vous n’êtes pas à l’étroit en nous, mais vous êtes à l’étroit dans vos entrailles ; et, en juste récompense, (je [vous] parle comme à mes enfants,) élargissez-vous, vous aussi. Ne vous mettez pas sous un joug mal assorti avec les incrédules ; car quelle participation y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? ou quelle communion entre la lumière et les ténèbres ? et quel accord de Christ avec Béliar ? ou quelle part a le croyant avec l’incrédule ? et quelle convenance y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car vous êtes le temple du Dieu vivant, selon ce que Dieu a dit : « J’habiterai au milieu d’eux, et j’y marcherai, et je serai leur Dieu, et eux seront mon peuple ». « C’est pourquoi sortez du milieu d’eux, et soyez séparés, dit le *Seigneur, et ne touchez pas à ce qui est impur, et moi, je vous recevrai » ; « et je vous serai pour père, et vous, vous me serez pour fils et pour filles, dit le *Seigneur, [le] Tout-puissant ».

Ayant donc ces promesses, bien-aimés, purifions-nous nous-mêmes de toute souillure de chair et d’esprit, achevant la sainteté dans la crainte de Dieu.


« Une grande patience » recommande le serviteur de Dieu (c’est-à-dire chaque croyant ; v. 4 ; chap. 12, 12). Mieux que tout discours, la manière dont Paul endurait les épreuves démontrait la valeur de son évangile. Il souffrait pour quelque chose qui en valait la peine. — Quel homme étrange que le chrétien ! Il a en quelque sorte deux faces. Aux yeux du monde, il paraît dans l’ignominie, séducteur, inconnu,… attristé, pauvre, n’ayant rien. Et qu’est-il devant Dieu ? Véritable, bien connu, vivant, toujours joyeux, enfin possédant toutes choses (v. 8-10) ! C’est son vrai visage. — Les exhortations qui suivent peuvent paraître étroites et sévères. Mais elles procèdent du cœur large de l’apôtre (v. 11). Le mot de séparation nous rebute, et pourtant, qui dit sainteté dit séparation pour Dieu (Lév. 20, 26). Achever l’une (chap. 7, 1) équivaut nécessairement à pratiquer l’autre. Séparation du monde… et les versets 14, 15 ne s’appliquent pas seulement à tel projet de mariage mal assorti. Séparation du monde religieux (v. 16-18) ; elle offre des compensations incomparables : la présence du Seigneur Jésus « au milieu » des siens, et la jouissance de relations bénies avec Dieu notre Père. Enfin (chap. 7), séparation du mal sous toutes ses formes.