Année 4, 25 décembre

2 Corinthiens 9, 1-15

Car pour ce qui est du service envers les saints, il est superflu que je vous en écrive ; car je connais votre promptitude, au sujet de laquelle je me glorifie de vous auprès des Macédoniens, [leur disant] que l’Achaïe est prête dès l’année passée ; et le zèle de chez vous a excité la généralité [des frères] ; mais j’ai envoyé les frères, afin que ce en quoi nous nous sommes glorifiés de vous ne soit pas mis à néant à cet égard, afin que, comme je l’ai dit, vous soyez prêts, de peur que si des Macédoniens venaient avec moi et ne vous trouvaient pas prêts, nous (pour ne pas dire vous), nous ne fussions confus de cette assurance. J’ai donc estimé nécessaire de prier les frères d’aller au préalable vers vous, et de compléter d’avance votre libéralité, annoncée d’avance, afin qu’elle soit ainsi prête comme une libéralité et non comme une chose extorquée. Or [je dis] ceci : Celui qui sème chichement moissonnera aussi chichement, et celui qui sème libéralement moissonnera aussi libéralement. Que chacun [fasse] selon qu’il se l’est proposé dans son cœur, non à regret, ou par contrainte, car Dieu aime celui qui donne joyeusement. Mais Dieu est puissant pour faire abonder toute grâce envers vous, afin qu’ayant toujours en toutes choses tout ce qui suffit, vous abondiez pour toute bonne œuvre, selon qu’il est écrit : « Il a répandu, il a donné aux pauvres, sa justice demeure éternellement ». Or celui qui fournit de la semence au semeur et du pain à manger, fournira et multipliera votre semence, et augmentera les fruits de votre justice, étant de toute manière enrichis pour une entière libéralité, qui produit par nous des actions de grâces à Dieu. Parce que l’administration de cette charge, non seulement comble les besoins des saints, mais aussi abonde par beaucoup d’actions de grâces [rendues] à Dieu ; puisque, par l’expérience qu’ils font de ce service, ils glorifient Dieu pour la soumission dont vous faites profession à l’égard de l’évangile du Christ, et pour la libéralité de vos dons envers eux et envers tous, et par les supplications qu’ils font pour vous, étant animés d’une ardente affection envers vous, à cause de la surabondante grâce de Dieu [qui repose] sur vous. Grâces à Dieu pour son don inexprimable !


Pour ne pas avoir de vains regrets au jour de la moisson, semons (c’est-à-dire donnons) libéralement pendant la saison actuelle des semailles (v. 6 ; Luc 6, 38 ; Deut. 15, 10). Ce que Dieu nous met à cœur, faisons-le, et faisons-le joyeusement. Car ce que nous gardons pour nous ne nous enrichira pas, et ce que nous donnons ne nous appauvrira jamais (Prov. 28, 27). La grâce de Dieu nous assurera « toujours, en toutes choses… — non pas tout ce qui nous plairait — mais tout ce qui suffit » (v. 8). Les versets 11-14 nous rappellent que la générosité désintéressée produit, chez ceux qui sont secourus, des actions de grâces envers Dieu, et des prières pour les donateurs. À partir d’une question que nous pourrions trouver secondaire concernant la bienfaisance, l’apôtre sait porter nos pensées sur les plus glorieux sujets : l’abaissement du Seigneur (chap. 8, 9), le don inexprimable de Dieu (v. 15). Appliquons-nous à passer ainsi, des menus faits qui forment notre vie quotidienne, aux vérités bienheureuses de notre foi. Un simple repas, une rencontre de famille, un cadeau fait ou reçu avec affection, ce sont des occasions de rendre grâces à Dieu et de penser au don par excellence : celui que le Dieu d’amour a fait au monde en lui envoyant Son Fils (v. 15 ; Jean 3, 16).