Année 4, 24 décembre

2 Corinthiens 8, 9-24

Car vous connaissez la grâce de notre seigneur Jésus Christ, comment, étant riche, il a vécu dans la pauvreté pour vous, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis. Et en cela je [vous] donne un avis, car cela vous est profitable, à vous qui avez déjà commencé dès l’année passée, non seulement de faire, mais aussi de vouloir. Or maintenant, achevez aussi de faire, de sorte que, comme vous avez été prompts à vouloir, ainsi aussi [vous soyez prompts] à achever en prenant sur ce que vous avez ; car si la promptitude à donner existe, elle est agréable selon ce qu’on a, non selon ce qu’on n’a pas ; car ce n’est pas afin que d’autres soient à leur aise et que vous, vous soyez opprimés, mais sur un principe d’égalité : que dans le temps présent votre abondance [supplée] à leurs besoins, afin qu’aussi leur abondance supplée à vos besoins, de sorte qu’il y ait égalité, selon qu’il est écrit : « Celui qui [recueillait] beaucoup n’avait pas plus, et celui qui [recueillait] peu n’avait pas moins ».

Or grâces à Dieu qui met le même zèle pour vous dans le cœur de Tite ; car il a reçu l’exhortation ; mais, étant très zélé, il est allé spontanément auprès de vous. Et nous avons envoyé avec lui le frère dont la louange dans l’évangile est répandue dans toutes les assemblées (et non seulement [cela], mais aussi il a été choisi par les assemblées pour notre compagnon de voyage, avec cette grâce qui est administrée par nous à la gloire du Seigneur lui-même, et [pour montrer] notre empressement) ; évitant que personne ne nous blâme dans cette abondance qui est administrée par nous ; car nous veillons à ce qui est honnête, non seulement devant le Seigneur, mais aussi devant les hommes. Et nous avons envoyé avec eux notre frère, du zèle duquel, en plusieurs choses, nous avons souvent fait l’épreuve, et qui maintenant est beaucoup plus zélé à cause de la grande confiance qu’il a en vous. Quant à Tite, il est mon associé et mon compagnon d’œuvre auprès de vous ; quant à nos frères, ils sont les envoyés des assemblées, la gloire de Christ. Montrez donc envers eux, devant les assemblées, la preuve de votre amour et du sujet que nous avons eu de nous glorifier de vous.


Qu’était l’amour des Macédoniens, à côté de l’exemple suprême de « notre Seigneur Jésus Christ » ? Ils n’avaient pas choisi eux-mêmes leur profonde pauvreté (v. 2). Mais Lui, l’« héritier de toutes choses » (Héb. 1, 2), a daigné s’appauvrir de Ses gloires célestes, naître dans une étable, être ici-bas « le pauvre », Celui qui n’avait pas un lieu où reposer Sa tête (v. 9 ; Ps. 40, 7 ; 41, 1 ; Luc 9, 58). Pourquoi ? Pour nous enrichir de ces mêmes gloires, et faire de nous Ses cohéritiers. Adorable mystère de la grâce ! — Les Corinthiens n’avaient pas mis à entière exécution leur heureux désir d’aider les assemblées. L’apôtre leur écrit que vouloir était bien, mais que faire était mieux encore. Souvent, hélas ! nos bonnes intentions… restent des intentions : cette Bible ou ce calendrier évangélique à offrir, cette visite à un malade, ce petit service qui se présentait… Que Dieu nous donne la même promptitude pour le vouloir et le faire (v. 11, 12). C’est Lui qui produit en nous l’un et l’autre, selon Son bon plaisir (Phil. 2, 13), mais le décalage entre le mouvement du cœur et celui de la main vient de notre négligence. — Le souci de Paul était d’être gardé, non seulement de toute fraude, mais même de toute apparence de mal devant les hommes.