Année 5, 13 janvier

Psaume 104, 1-18

Mon âme, bénis l’Éternel ! Éternel, mon Dieu, tu es merveilleusement grand, tu es revêtu de majesté et de magnificence !

Il s’enveloppe de lumière comme d’un manteau ; il étend les cieux comme une tenture.

Il joint les poutres de ses chambres hautes dans les eaux ; il fait des nuées son char ; il se promène sur les ailes du vent.

Il fait ses anges des esprits, et ses serviteurs des flammes de feu.

* Il a fondé la terre sur ses bases ; elle ne sera point ébranlée, à toujours et à perpétuité.

Tu l’avais couverte de l’abîme comme d’un vêtement, les eaux se tenaient au-dessus des montagnes :

À ta menace, elles s’enfuirent ; à la voix de ton tonnerre, elles se hâtèrent de fuir : —

Les montagnes s’élevèrent, les vallées s’abaissèrent, au lieu même que tu leur avais établi ; —

Tu leur as mis une limite qu’elles ne dépasseront point ; elles ne reviendront pas couvrir la terre.

Il a envoyé les sources dans les vallées : elles coulent entre les montagnes ;

Elles abreuvent toutes les bêtes des champs ; les ânes sauvages y étanchent leur soif.

Les oiseaux des cieux demeurent auprès d’elles ; ils font résonner leur voix d’entre les branches.

De ses chambres hautes, il abreuve les montagnes ; la terre est rassasiée du fruit de tes œuvres.

* Il fait germer l’herbe pour le bétail, et les plantes pour le service de l’homme, faisant sortir le pain de la terre,

Et le vin qui réjouit le cœur de l’homme, faisant reluire son visage avec l’huile ; et avec le pain il soutient le cœur de l’homme.

Les arbres de l’Éternel sont rassasiés, les cèdres du Liban, qu’il a plantés,

Où les oiseaux font leurs nids. Les pins sont la demeure de la cigogne.

Les hautes montagnes sont pour les bouquetins ; les rochers sont le refuge des damans.


Les psaumes 104 à 106 résument les premiers livres de la Bible. Le psaume 104 célèbre la création, tandis que les psaumes 105 et 106 rappellent l’histoire des patriarches et du peuple d’Israël. — La création, décrite par le Créateur : quel sujet, et quel écrivain pour le traiter ! — Nous retrouvons ici l’œuvre des six jours du chapitre 1 de la Genèse. Au premier jour : la lumière (v. 2) ; au deuxième : l’étendue des cieux séparée d’avec les eaux (v. 2, 3) ; au troisième : la fondation de la terre, avec le rassemblement des masses liquides et l’apparition du règne végétal (v. 5-9, 14…). Au quatrième : l’établissement des grands luminaires (v. 19, 22) ; au cinquième : le fourmillement des animaux dans les mers et dans les airs (v. 25, 26, 12, 17) ; au sixième enfin : la création des êtres vivants sur la terre (v. 11, 21…), couronnée par celle de l’homme (v. 15, 23). Mais remarquez comment, à côté de la puissance et de la sagesse de Dieu, l’accent est mis ici encore sur Sa bonté. Tout a été conçu et exécuté pour le bien et la joie de Sa créature (v. 11…). En comparant le verset 5 avec le verset 25 du psaume 102, nous pouvons reconnaître et adorer le Fils, dans ce Dieu « merveilleusement grand » (v. 1 ; Ps. 145, 3), auteur de toutes choses. Il était un avec le Père dans tous Ses conseils et dans tout Son amour.