Année 5, 14 janvier

Psaume 104, 19-35

* Il a fait la lune pour les saisons ; le soleil connaît son coucher.

Tu amènes les ténèbres, et la nuit arrive : alors toutes les bêtes de la forêt sont en mouvement ;

Les lionceaux rugissent après la proie, et pour demander à *Dieu leur nourriture…

Le soleil se lève : ils se retirent, et se couchent dans leurs tanières.

[Alors] l’homme sort à son ouvrage et à son travail, jusqu’au soir.

* Que tes œuvres sont nombreuses, ô Éternel ! tu les as toutes faites avec sagesse. La terre est pleine de tes richesses.

* Cette mer, grande et vaste en tous sens ! Là se meuvent sans nombre des animaux, les petits avec les grands ;

Là se promènent les navires, [là] ce léviathan que tu as formé pour s’y ébattre.

Tous s’attendent à toi, afin que tu leur donnes leur nourriture en son temps.

Tu leur donnes, ils recueillent ; tu ouvres ta main, ils sont rassasiés de biens.

Tu caches ta face, ils sont troublés ; tu retires leur souffle, ils expirent et retournent à leur poussière.

Tu envoies ton esprit : ils sont créés, et tu renouvelles la face de la terre.

* La gloire de l’Éternel sera à toujours ; l’Éternel se réjouira en ses œuvres.

Il regarde vers la terre, et elle tremble ; il touche les montagnes, et elles fument.

Je chanterai à l’Éternel durant ma vie, je chanterai des cantiques à mon Dieu tant que j’existerai.

Que ma méditation lui soit agréable ; moi, je me réjouirai en l’Éternel.

Les pécheurs prendront fin de dessus la terre, et les méchants ne seront plus. Mon âme, bénis l’Éternel ! Louez Jah !


Nous sommes portés à donner beaucoup d’importance au travail et à l’ouvrage de l’homme (v. 23). Mais qu’il est peu de chose, à côté des œuvres de Dieu, témoignages innombrables de Sa sagesse (v. 24) ! Et c’est d’abord de Lui, non du travail humain, que toute créature dépend pour sa subsistance (v. 27, 28 ; Matt. 7, 11). N’attribuons pas notre gain à nos efforts, mais à Sa grâce. Oui, « la terre est pleine de ses richesses » ; sachons les remarquer et les observer. Toutefois, on peut admirer la création et en jouir, sans connaître Celui qui l’a faite. Combien d’artistes et de philosophes ont confondu la vérité avec la nature, sur laquelle d’ailleurs le péché a laissé sa trace impure. Contempler la nature n’instruit pas le pécheur sur ce qu’est Dieu en sainteté, en justice et en grâce. De même que, pour connaître intimement un architecte, il ne suffit pas de visiter les immeubles qu’il a construits (et que des locataires sans gêne ont peut-être saccagés) ; il faut l’avoir fréquenté, être renseigné sur son caractère, sa famille, ses habitudes… Ainsi, ne l’oublions pas, ce n’est pas nous qui découvrons Dieu, c’est Lui-même qui se révèle. Non pas à nos sens, car Il est esprit (Jean 4, 24), mais à notre âme. Non seulement dans la nature, mais dans Sa Parole (Ps. 19).