Année 5, 16 janvier

Psaume 105, 23-45

* Alors Israël entra en Égypte, et Jacob séjourna dans le pays de Cham.

Et [l’Éternel] fit beaucoup multiplier son peuple, et le rendit plus puissant que ses oppresseurs.

Il changea leur cœur pour qu’ils haïssent son peuple, pour qu’ils complotassent contre ses serviteurs.

Il envoya Moïse, son serviteur, Aaron qu’il avait choisi.

Ils opérèrent au milieu d’eux ses signes, et des prodiges dans le pays de Cham.

Il envoya des ténèbres, et fit une obscurité ; et ils ne se rebellèrent pas contre sa parole.

Il changea leurs eaux en sang, et fit mourir leurs poissons.

Leur terre fourmilla de grenouilles, [jusque] dans les chambres de leurs rois.

Il parla, et il vint des mouches venimeuses, [et] des moustiques dans tous leurs confins.

Il leur donna pour pluie de la grêle, un feu de flammes dans leur pays ;

Et il frappa leurs vignes et leurs figuiers, et brisa les arbres de leur contrée.

Il parla, et les sauterelles vinrent, et des yéleks sans nombre ;

Et ils dévorèrent toutes les plantes dans leur pays, et dévorèrent le fruit de leur sol.

Et il frappa tout premier-né dans leur pays, les prémices de toute leur vigueur.

Et il les fit sortir avec de l’argent et de l’or, et il n’y eut aucun infirme dans ses tribus.

L’Égypte se réjouit à leur sortie, car la frayeur d’Israël était tombée sur eux.

* Il étendit une nuée pour couverture, et un feu pour éclairer de nuit.

Ils demandèrent, et il fit venir des cailles, et il les rassasia du pain des cieux.

Il ouvrit le rocher, et les eaux en découlèrent ; elles allèrent par les lieux secs, comme une rivière.

Car il se souvint de sa parole sainte, [et] d’Abraham, son serviteur.

Et il fit sortir son peuple avec joie, ses élus avec chant de triomphe ;

Et il leur donna le pays des nations, et ils possédèrent le travail des peuples ;

Afin qu’ils gardassent ses statuts, et qu’ils observassent ses lois. Louez Jah !


La puissance de l’Éternel se déploie tout au long du livre de l’Exode. On y trouve d’abord Ses miracles en jugement sur les Égyptiens (v. 27-36), puis Ses miracles de grâce en faveur d’Israël (v. 37-41). Toutefois, les terribles plaies qui frappèrent l’Égypte n’étaient pas seulement destinées à effrayer et à châtier le Pharaon. L’Éternel voulait, avant tout, se révéler à Son propre peuple, par des signes et des prodiges (v. 27 ; Exo. 14, 31). — « Il parla »… et la chose arriva (v. 31, 34). Comme au jour de la création, il Lui a suffi d’une parole pour susciter les innombrables petits agents de Sa colère : mouches venimeuses, moustiques, sauterelles, yéleks (comp. Héb. 11, 3…). Et quelle humiliation, pour l’homme, d’être vaincu… par de vils insectes. — Israël quitte l’Égypte après la Pâque, échangeant sa misère contre de grandes richesses (v. 37). Il a gémi sous l’oppression ; Dieu le fait sortir avec joie et chant de triomphe (v. 43). Lui qui a travaillé si durement, va posséder « le travail des peuples » (v. 44). Et toute cette œuvre rédemptrice résulte de l’engagement que l’Éternel avait pris envers Abraham (v. 42 ; lire Gen. 15, 13, 14). Rien ne peut empêcher le Dieu fidèle d’accomplir « sa parole sainte » (v. 42 ; Luc 1, 72, 73).