Année 5, 17 janvier

Psaume 106, 1-23

Louez Jah.

Célébrez l’Éternel ! Car il est bon ; car sa bonté demeure à toujours.

Qui dira les actes puissants de l’Éternel ? Qui fera entendre toute sa louange ?

Bienheureux ceux qui gardent le juste jugement, qui pratiquent la justice en tout temps !

Souviens-toi de moi, Éternel ! selon [ta] faveur envers ton peuple ; visite-moi par ton salut.

Afin que je voie le bien de tes élus, que je me réjouisse de la joie de ta nation, [et] que je me glorifie avec ton héritage.

* Nous avons péché avec nos pères ; nous avons commis l’iniquité, nous avons agi méchamment.

Nos pères, en Égypte, n’ont pas été attentifs à tes merveilles ; ils ne se sont pas souvenus de la multitude de tes bontés ; mais ils ont été rebelles, près de la mer, à la mer Rouge.

Cependant il les sauva à cause de son nom, afin de donner à connaître sa puissance.

Et il tança la mer Rouge, et elle sécha ; et il les fit marcher par les abîmes comme par un désert.

Et il les sauva de la main de celui qui les haïssait, et les racheta de la main de l’ennemi.

Et les eaux couvrirent leurs oppresseurs : il n’en resta pas un seul.

Alors ils crurent à ses paroles, ils chantèrent sa louange.

* Ils oublièrent vite ses œuvres, ils ne s’attendirent point à son conseil.

Et ils furent remplis de convoitise dans le désert, et ils tentèrent *Dieu dans le lieu désolé ;

Et il leur donna ce qu’ils avaient demandé, mais il envoya la consomption dans leurs âmes.

Ils furent jaloux de Moïse dans le camp, [et] d’Aaron, le saint de l’Éternel :

La terre s’ouvrit, et engloutit Dathan, et couvrit l’assemblée d’Abiram ;

Et un feu s’alluma dans leur assemblée, une flamme consuma les méchants.

* Ils firent un veau en Horeb, et se prosternèrent devant une image de fonte ;

Et ils changèrent leur gloire en la figure d’un bœuf qui mange l’herbe.

Ils oublièrent *Dieu, leur sauveur, qui avait fait de grandes choses en Égypte,

Des choses merveilleuses dans le pays de Cham, des choses terribles près de la mer Rouge.

Et il dit qu’il les eût détruits, — si Moïse, son élu, ne s’était pas tenu à la brèche devant lui, pour détourner sa fureur de sorte qu’il ne les détruisît pas.


L’œuvre de Dieu était seule en vue, dans le psaume 105 ; il n’y était pas question des péchés d’Israël. Le psaume 106 reprend le même récit à partir de la sortie d’Égypte, mais en soulignant la responsabilité du peuple (comp. par ex. l’épisode des cailles, au Ps. 105, 40 et 106, 14, 15). Notre histoire comporte, elle aussi, un double aspect. D’une part, l’œuvre parfaite de la grâce qui nous sauve, puis nous prend en charge pour nous conduire sûrement au but, en dépit des obstacles et des difficultés (Phil. 1, 6). En second lieu, notre marche, trop souvent ralentie par des détours et des faux pas. Nous avons bien besoin de Celui qui, plus que Moïse, se tient sans cesse « à la brèche », intercédant pour les siens (v. 23 ; Rom. 8, 34). — « N’oublie aucun de ses bienfaits », recommandait le psaume 103. En effet, l’oubli est la porte ouverte à la convoitise, et celle-ci conduit à la rébellion (Ps. 106, 7, 13, 14, 21). Dans un cœur ingrat, Satan a beau jeu de semer des désirs coupables. Pour celui qui a cessé d’estimer les dons de Dieu, il sait rendre attrayantes les choses du monde et, par elles, attirer peu à peu sa victime dans le chemin de la révolte ouverte contre Dieu. Que le Seigneur nous accorde d’être toujours « attentifs à ses merveilles » (v. 7).