Année 5, 6 février

Psaume 119, 137-160

* Tu es juste, ô Éternel ! et droit dans tes jugements.

Tu as commandé la justice de tes témoignages, et la fidélité, strictement.

Mon zèle m’a dévoré, car mes oppresseurs ont oublié tes paroles.

Ta parole est bien affinée, et ton serviteur l’aime.

Je suis petit et méprisé ; je n’ai pas oublié tes préceptes.

Ta justice est une justice à toujours, et ta loi est vérité.

La détresse et l’angoisse m’avaient atteint ; tes commandements sont mes délices.

La justice de tes témoignages est à toujours ; donne-moi de l’intelligence, et je vivrai.

* J’ai crié de tout mon cœur ; réponds-moi, Éternel ! j’observerai tes statuts.

Je t’invoque : sauve-moi ! et je garderai tes témoignages.

J’ai devancé le crépuscule, et j’ai crié ; je me suis attendu à ta parole.

Mes yeux ont devancé les veilles de la nuit pour méditer ta parole.

Écoute ma voix, selon ta bonté, ô Éternel ! Fais-moi vivre selon ton ordonnance.

Ceux qui poursuivent la méchanceté se sont approchés de moi ; ils s’éloignent de ta loi.

Éternel ! tu es proche ; et tous tes commandements sont vérité.

Dès longtemps j’ai connu, d’après tes témoignages, que tu les as fondés pour toujours.

* Vois mon affliction, et délivre-moi ! Car je n’ai pas oublié ta loi.

Prends en main ma cause, et rachète-moi ! Fais-moi vivre selon ta parole.

Le salut est loin des méchants, car ils ne recherchent pas tes statuts.

Tes compassions sont en grand nombre, ô Éternel ! — fais-moi vivre selon tes ordonnances.

Mes persécuteurs et mes oppresseurs sont en grand nombre ; je n’ai point dévié de tes témoignages.

J’ai vu les perfides, et j’en ai eu horreur, parce qu’ils ne gardaient pas ta parole.

Considère que j’ai aimé tes préceptes ; Éternel ! fais-moi vivre selon ta bonté.

La somme de ta parole est [la] vérité, et toute ordonnance de ta justice est pour toujours.


La justice de Dieu est la note dominante des versets 137-144. Elle n’est pas un sujet d’effroi, pour celui qui craint l’Éternel, qui marche à Sa lumière, et qui connaît aussi Sa bonté (v. 149, 159). Au milieu d’un monde injuste, le fidèle se plaît à célébrer cette justice de Dieu, qui, comme Sa bonté, demeure à toujours (v. 142, 144). — « Ta parole est bien affinée » (v. 140). Plus vous la mettez à l’épreuve (comme l’or dans le creuset), plus elle montre qu’elle est la pureté même (J.N.D.). — Les versets 145 et suivants traduisent l’extrême dépendance du fidèle. « Fais-moi vivre… », demande-t-il ici à quatre reprises (v. 149, 154, 156, 159 ; voir v. 25, 40, 88, 107). C’est Dieu qui donne la vie ; c’est Lui aussi qui la conserve et l’entretient. Mais cette prière concerne, en premier lieu, l’âme du racheté. « Fais-moi vivre selon ta Parole ». Car « l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matt. 4, 4 ; Deut. 8, 3). — Retenons bien le verset 160 : « La somme de ta parole est la vérité… ». La Bible ne se compose pas d’un ensemble de vérités, parmi lesquelles chacun choisit celles qui lui conviennent. Elle forme un tout inséparable, que l’on reçoit ou que l’on rejette ; elle est tout entière la vérité (Jean 17, 17).