Année 5, 8 février

Psaume 120

Cantique des degrés.

À l’Éternel, en ma détresse, j’ai crié ; et il m’a répondu.

Éternel ! délivre mon âme de la lèvre menteuse, de la langue qui trompe.

Que te donnera-t-on, et que t’ajoutera-t-on, langue trompeuse ? —

Des flèches aiguës d’un homme puissant, et des charbons ardents de genêt.

Malheur à moi de ce que je séjourne en Méshec, de ce que je demeure avec les tentes de Kédar ; —

Que mon âme ait tant demeuré avec ceux qui haïssent la paix !

Je veux la paix ; mais si j’en parle, ils sont, eux, pour la guerre.

Psaume 121

Cantique des degrés.

J’élève mes yeux vers les montagnes d’où vient mon secours ;

Mon secours [vient] d’auprès de l’Éternel, qui a fait les cieux et la terre.

* Il ne permettra point que ton pied soit ébranlé ; celui qui te garde ne sommeillera pas.

Voici, celui qui garde Israël ne sommeillera pas, et ne dormira pas.

* L’Éternel est celui qui te garde ; l’Éternel est ton ombre, à ta main droite.

Le soleil ne te frappera pas de jour, ni la lune de nuit.

L’Éternel te gardera de tout mal ; il gardera ton âme.

L’Éternel gardera ta sortie et ton entrée, dès maintenant et à toujours.


Les quinze cantiques des degrés (Ps. 120 à 134) retracent, d’une manière ascendante, la délivrance et la restauration du résidu d’Israël. — Le psaume 120 trouve ces fidèles dans leur captivité au milieu des nations, et nous fait entendre leurs soupirs. Ils souffrent d’avoir à séjourner au milieu de « ceux qui haïssent la paix ». Chrétiens, puissions-nous réaliser davantage combien le monde est opposé à Dieu, et par conséquent, à Ses enfants. Il ignore la paix ; encore moins peut-il la donner. Mais que dit le Seigneur aux siens ? « … Je vous donne ma paix ; je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne » (Jean 14, 27). — Détournant ses regards de la scène de son affliction, le fidèle, au psaume 121, les élève vers les montagnes (Sion, objet de son espérance : voir Ps. 87, 1, 2). Mais son secours viendra de plus haut, d’auprès du Créateur qui a établi ces montagnes. L’Éternel répond à cette confiance par de touchantes promesses personnelles (v. 3-8). Chaque croyant peut entendre le Seigneur les lui adresser. Il est dans le monde, mais il y sera gardé (verbe six fois répété), partout et toujours, en réponse à cette prière de son Sauveur : « Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal » (comp. v. 7 avec Jean 17, 15).