Année 5, 10 février

Psaume 124

Cantique des degrés. De David.

N’eût été l’Éternel, qui a été pour nous, — qu’Israël le dise,

N’eût été l’Éternel, qui a été pour nous quand les hommes se sont élevés contre nous, —

Alors ils nous eussent engloutis vivants, quand leur colère s’enflammait contre nous ;

Alors les eaux nous eussent submergés, un torrent eût passé sur notre âme ;

Alors les eaux orgueilleuses eussent passé sur notre âme.

Béni soit l’Éternel, qui ne nous a pas livrés en proie à leurs dents !

Notre âme est échappée comme un oiseau du piège des oiseleurs : le piège s’est rompu, et nous sommes échappés.

Notre secours est dans le nom de l’Éternel, qui a fait les cieux et la terre.

Psaume 125

Cantique des degrés.

Ceux qui se confient en l’Éternel sont comme la montagne de Sion, qui ne chancelle pas, qui demeure à toujours.

* Jérusalem ! — des montagnes sont autour d’elle, et l’Éternel est autour de son peuple, dès maintenant et à toujours.

Car le bâton de la méchanceté ne reposera pas sur le lot des justes ; afin que les justes n’étendent pas leur main vers l’iniquité.

* Éternel ! fais du bien aux gens de bien et à ceux qui sont droits dans leur cœur !

Mais quant à ceux qui se détournent dans leurs voies tortueuses, l’Éternel les fera marcher avec les ouvriers d’iniquité.

La paix soit sur Israël !


Les psaumes 120 à 123 nous ont décrit le peuple sous l’oppression. Les psaumes 124 et 125 nous font assister à sa délivrance. Elle n’est due, le fidèle se plaît à le répéter, qu’à l’intervention de l’Éternel. Sans elle, il aurait été englouti (Ps. 124, 3), submergé (v. 4, 5), dévoré (v. 6). Mais si Dieu est « pour nous », que pourront ceux qui se sont élevés « contre nous » (v. 2 ; Rom. 8, 31) ? Le Seigneur sait arracher les siens du terrible piège des oiseleurs (v. 7). Ces derniers correspondent, prophétiquement, à l’Antichrist et à l’Assyrien, agents de Satan contre le résidu d’Israël. Pour nous, ils évoquent les ennemis de nos âmes. Si nous mettons notre confiance en Christ, Il nous fera échapper à leur filet, c’est-à-dire au « péché qui nous enveloppe si aisément » (Héb. 12, 1 ; Ps. 91, 3). — La confiance est précisément la première note du psaume 125. Confiance en Celui qui a le pouvoir de nous garder sans que nous bronchions (Jude 24). En nous appuyant sur le Seigneur, nous ne chancellerons pas (v. 1). Mais pour bien marcher, il ne suffit pas que nos pieds soient fermes, il faut aussi que notre chemin soit droit. N’imitons pas « ceux qui se détournent dans leurs voies tortueuses » (v. 5). Et n’oublions pas qu’avant de se montrer dans la marche, la droiture doit habiter dans le cœur (v. 4).