Année 5, 13 février

Psaume 130

Cantique des degrés.

Je t’ai invoqué des lieux profonds, ô Éternel !

Seigneur ! écoute ma voix ; que tes oreilles soient attentives à la voix de mes supplications.

Ô Jah ! si tu prends garde aux iniquités, Seigneur, qui subsistera ?

Mais il y a pardon auprès de toi, afin que tu sois craint.

* J’ai attendu l’Éternel ; mon âme l’a attendu, et j’ai eu mon attente en sa parole.

Mon âme [attend] le Seigneur, plus que les sentinelles [n’attendent] le matin, que les sentinelles [n’attendent] le matin.

Israël, attends-toi à l’Éternel ; car auprès de l’Éternel est la bonté, et il y a rédemption en abondance auprès de lui ;

Et lui rachètera Israël de toutes ses iniquités.

Psaume 131

Cantique des degrés. De David.

Éternel ! mon cœur n’est pas hautain, et mes yeux ne s’élèvent pas ; et je n’ai pas marché en des choses trop grandes et trop merveilleuses pour moi.

N’ai-je pas soumis et fait taire mon âme, comme un enfant sevré auprès de sa mère ? Mon âme est en moi comme l’enfant sevré.

Israël, attends-toi à l’Éternel, dès maintenant et à toujours !


Ce n’est pas l’oppression du psaume 129, mais le sentiment du péché, qui a placé l’âme du juste dans des « lieux profonds » (Ps. 130, 1). Cependant, si bas qu’il se sente, il peut toujours invoquer Dieu. « Il y a rédemption en abondance auprès de lui » (v. 7). — Le verset 4 nous étonne peut-être. Il nous semblerait que le pardon a plutôt pour effet de dissiper la crainte. Or c’est l’inverse ! « La connaissance de la grâce, écrit quelqu’un, donne au travail de conscience sa vraie profondeur. Car nous ne mesurons l’horreur de notre situation qu’à l’effort déployé par notre Sauveur pour nous en tirer » (lire Rom. 6, 14 et 1 Pierre 1, 17 fin à 19). — Psaume 131. Les épreuves d’un croyant contribuent utilement à l’humilier et à briser sa volonté propre (v. 1). Dieu les permet, et lui doit se soumettre. Quand ce qu’il aimait lui a été enlevé, son âme se trouve comme « sevrée » (v. 2). Il ressemble au petit enfant brusquement privé du lait maternel, mais toujours près de sa mère. Sur le moment, il ne peut pas comprendre que cela conditionne sa croissance. Ainsi, le Seigneur juge bon quelquefois de nous ôter ce qui nous semblait précieux et indispensable, pour nous obliger à ne plus nous attendre qu’à Lui seul (v. 3 ; relire les versets 5 à 7 du psaume 130).