Année 5, 18 février

Psaume 137

Auprès des fleuves de Babylone, là nous nous sommes assis, et nous avons pleuré quand nous nous sommes souvenus de Sion.

Aux saules qui étaient au milieu d’elle nous avons suspendu nos harpes.

Car là, ceux qui nous avaient emmenés captifs nous demandaient des cantiques, et ceux qui nous faisaient gémir, de la joie : Chantez-nous un des cantiques de Sion.

* Comment chanterions-nous un cantique de l’Éternel sur un sol étranger ?

Si je t’oublie, ô Jérusalem, que ma droite s’oublie !

Que ma langue s’attache à mon palais si je ne me souviens de toi, si je n’élève Jérusalem au-dessus de la première de mes joies !

Éternel ! souviens-toi des fils d’Édom, qui, dans la journée de Jérusalem, disaient : Rasez, rasez jusqu’à ses fondements !

Fille de Babylone, qui vas être détruite, bienheureux qui te rendra la pareille de ce que tu nous as fait !

Bienheureux qui saisira tes petits enfants, et les écrasera contre le roc !

Psaume 138

De David.

Je te célébrerai de tout mon cœur ; je chanterai tes louanges devant les dieux.

Je me prosternerai vers le temple de ta sainteté, et je célébrerai ton nom à cause de ta bonté et à cause de ta vérité ; car tu as exalté ta parole au-dessus de tout ton nom.

* Au jour que j’ai crié, tu m’as répondu ; tu as augmenté la force de mon âme.

Tous les rois de la terre te célébreront, ô Éternel ! quand ils auront entendu les paroles de ta bouche ;

Et ils chanteront dans les voies de l’Éternel, car grande est la gloire de l’Éternel.

* Car l’Éternel est haut élevé ; mais il voit ceux qui sont en bas état, et il connaît de loin les hautains.

Si je marche au milieu de la détresse, tu me feras vivre, tu étendras ta main contre la colère de mes ennemis, et ta droite me sauvera.

L’Éternel achèvera ce qui me concerne. Éternel ! ta bonté demeure à toujours. N’abandonne pas les œuvres de tes mains.


Ici commence une dernière série de psaumes, pour la plupart de David. Ils reprennent le récit de la restauration finale d’Israël, depuis sa servitude au milieu des nations (Ps. 137), à travers sa tribulation, jusqu’à la délivrance et la louange générale. — Le début du psaume 137 évoque la captivité de Babylone. Comment les pauvres transportés auraient-ils pu chanter sur commande, et se réjouir sous le joug de l’oppresseur ? Il n’est pas de joie, pour eux, loin de Jérusalem. Ceux qui leur ont tout pris n’ont pu leur ôter le souvenir. Ainsi, amis croyants, étrangers dans un monde hostile, nous n’y trouvons rien pour nos cœurs, mais nous possédons en Christ une joie que personne ne nous ôte (Jean 16, 22). N’oublions jamais la cité céleste (v. 5) ! — Au psaume 138, le fidèle, malgré son « bas état » (v. 6), chante de tout son cœur, et se prosterne vers Jérusalem (cf. v. 2 et 1 Rois 8, 47…). « Tu m’as répondu », peut-il dire ensuite, bien que rien ne soit encore changé dans ses circonstances. Mais Dieu a augmenté la force de son âme (v. 3). Et c’est cette force-là qui compte, pour le croyant (v. 8), non pas par la destruction de la race des méchants (fin du Ps. 137), mais par le retour du Seigneur.