Année 5, 20 février

Psaume 140

Au chef de musique. Psaume de David.

Éternel ! délivre-moi de l’homme mauvais, préserve-moi de l’homme violent,

Qui méditent le mal dans leur cœur : tous les jours ils s’assemblent pour la guerre ;

Ils affilent leur langue comme un serpent, il y a du venin d’aspic sous leurs lèvres. Sélah.

Éternel ! garde-moi des mains du méchant, préserve-moi de l’homme violent, qui méditent de faire trébucher mes pas.

Les orgueilleux m’ont caché un piège et des cordes, ils ont étendu un filet le long du chemin, ils m’ont dressé des lacets. Sélah.

* J’ai dit à l’Éternel : Tu es mon *Dieu. Prête l’oreille, ô Éternel, à la voix de mes supplications !

L’Éternel, le Seigneur, est la force de mon salut ; tu as couvert ma tête au jour des armes.

N’accorde pas, ô Éternel ! les souhaits du méchant, ne fais pas réussir son dessein : ils s’élèveraient. Sélah.

Quant à la tête de ceux qui m’environnent,… que le mal de leurs lèvres les couvre,

Que des charbons ardents tombent sur eux ! Fais-les tomber dans le feu, dans les eaux profondes, et qu’ils ne se relèvent pas !

Que l’homme à [mauvaise] langue ne soit point établi dans le pays : l’homme violent, le mal le poussera à sa ruine.

Je sais que l’Éternel maintiendra la cause de l’affligé, le jugement des pauvres.

Certainement, les justes célébreront ton nom, les hommes droits habiteront devant toi.


Ce psaume nous fait entrevoir combien les croyants du résidu souffriront, pendant les temps terribles de la grande tribulation. La grâce de Dieu nous a jusqu’ici préservés de persécutions, dans nos pays. Mais il est bon de nous poser quelquefois cette question : Si demain il fallait de nouveau souffrir comme chrétien, voudrais-je encore porter ce nom ? — Par ailleurs, n’oublions jamais que nous avons affaire continuellement à des ennemis, d’autant plus redoutables qu’ils nous sont familiers. Cet homme mauvais, violent (v. 1), qui médite le mal (v. 2), qui affile sa langue comme un serpent (v. 3), l’épître aux Romains me révèle, à son sujet, une chose effrayante : il habite dans mon propre cœur (Rom. 3, 13 ; 7, 17). Mais la même épître contient, si l’on peut dire, son faire-part de décès (lire Rom. 6, 6). La mort m’a délivré de ce « vieil homme » ; je n’ai plus à le combattre, mais à le considérer comme crucifié avec Christ. Quant à l’ennemi du dehors, c’est aussi Dieu qui m’en protège. « Le Seigneur est la force de mon salut — dit le fidèle — tu as couvert ma tête au jour des armes » (v. 7). Le casque du salut est une pièce indispensable de l’armure complète de Dieu (Éph. 6, 17).