Année 5, 21 février

Psaume 141

Psaume de David.

Éternel ! je t’ai invoqué ; hâte-toi vers moi. Prête l’oreille à ma voix, quand je crie à toi.

Que ma prière vienne devant toi comme l’encens, l’élévation de mes mains comme l’offrande du soir !

* Mets, ô Éternel ! une garde à ma bouche, veille sur l’entrée de mes lèvres.

N’incline mon cœur à aucune chose mauvaise, pour pratiquer de méchantes actions avec des hommes qui sont des ouvriers d’iniquité ; et que je ne mange pas de leurs délices.

Que le juste me frappe, c’est une faveur ; qu’il me reprenne, c’est une huile excellente ; ma tête ne la refusera pas, car ma prière sera encore là dans leurs calamités.

Que leurs juges soient précipités des rochers, alors ils entendront mes paroles, car elles sont douces.

* Nos os sont dispersés à la gueule du shéol, comme quand on coupe et qu’on fend [du bois] sur la terre.

Car, ô Éternel, Seigneur ! mes yeux sont sur toi, je me confie en toi ; n’abandonne pas mon âme.

Garde-moi du piège qu’ils m’ont tendu, et des lacets des ouvriers d’iniquité.

Que les méchants tombent dans leurs propres filets, tandis que moi je passe outre.

Psaume 142

Instruction de David ; lorsqu’il était dans la caverne. Prière.

De ma voix, je crie à l’Éternel ; de ma voix, je supplie l’Éternel.

Je répands devant lui ma plainte, je déclare ma détresse devant lui.

* Quand mon esprit était accablé en moi, toi tu as connu mon sentier. Sur le chemin par lequel je marchais, ils m’ont caché un piège.

Regarde à droite, et vois ; il n’y a personne qui me reconnaisse ; tout refuge est perdu pour moi ; il n’y a personne qui s’enquière de mon âme.

J’ai crié vers toi, Éternel ! j’ai dit : Tu es mon refuge, ma part dans la terre des vivants.

Sois attentif à mon cri, car je suis très misérable ; délivre-moi de mes persécuteurs, car ils sont plus forts que moi.

Fais sortir mon âme de la prison, pour célébrer ton nom. Les justes m’environneront, parce que tu m’auras fait du bien.


Nous ne fatiguons jamais le Seigneur, en nous adressant à Lui. Au contraire, la prière d’un croyant est un parfum agréable, pour Lui (v. 2 ; comp. Apoc. 5, 8 fin). Hélas ! notre bouche est capable de faire jaillir aussi des paroles amères. Sans le secours d’en haut, personne n’est capable de dompter sa langue (Jacq. 3, 8, 9). « Mets, ô Éternel ! une garde à ma bouche », demande ici l’homme de Dieu. Cependant, celle-ci ne fait que traduire ce qui bouillonne dans le cœur (Ps. 39, 1-3). Ce dernier a aussi besoin d’une « garde » vigilante, pour n’être incliné à aucune chose mauvaise (v. 4). Enfin, sachons considérer la répréhension, non comme une blessure d’amour-propre, mais comme une faveur, une « huile excellente », réservée par le Seigneur aux siens (v. 5 ; comp. 2 Sam. 16, 5, 10 ; Gal. 6, 1). — Psaume 142. Pourchassé par Saül, David s’est caché dans la caverne d’Adullam (1 Sam. 22 ; Ps. 57). Il erre, avec ses compagnons, « dans les déserts et les montagnes, et les cavernes et les trous de la terre » (Héb. 11, 38). Tout refuge humain est perdu pour lui (v. 4). Mais sa foi lui permet de s’écrier : « Éternel… tu es mon refuge » (v. 5). — « Les justes m’environneront… » (v. 7). Christ, le vrai David, introduira avec Lui, dans Sa gloire, ceux qu’Il aura revêtus de Sa propre justice.