Année 5, 23 février

Psaume 144

De David.

Béni soit l’Éternel, mon rocher ! qui enseigne mes mains pour le combat, mes doigts pour la bataille,

Ma bonté et mon lieu fort, ma haute retraite et celui qui me délivre, mon bouclier et celui en qui je me réfugie ; il assujettit mon peuple sous moi.

* Éternel ! qu’est-ce que l’homme, que tu prennes connaissance de lui ?… le fils de l’homme, que tu tiennes compte de lui ?

L’homme ressemble à la vanité ; ses jours sont comme une ombre qui passe.

Éternel ! abaisse tes cieux et descends ; touche les montagnes, et elles fumeront.

Fais briller l’éclair et disperse-les ; lance tes flèches et mets-les en déroute.

Étends tes mains d’en haut ; arrache-moi et délivre-moi des grandes eaux, de la main des fils de l’étranger,

Dont la bouche profère la vanité et dont la droite est une droite de mensonge.

* Ô Dieu ! je te chanterai un cantique nouveau ; je te célébrerai sur le luth à dix [cordes],

Toi qui donnes le salut aux rois, toi qui délivres David, ton serviteur, de l’épée funeste.

Arrache-moi et délivre-moi de la main des fils de l’étranger, dont la bouche profère la vanité et dont la droite est une droite de mensonge,

Afin que nos fils soient comme des plantes croissant dans leur jeunesse, [et] nos filles comme des pierres d’angle, ornementées selon le style des palais.

Que nos greniers soient pleins, fournissant toute espèce [de provisions] ; que nos troupeaux se multiplient par milliers, par dix milliers dans nos campagnes.

Que nos génisses soient fécondes ; qu’il n’y ait pas de brèche, pas de sortie, et pas de cri dans nos rues.

Bienheureux le peuple pour qui il en est ainsi ! Bienheureux le peuple qui a l’Éternel pour son Dieu !


« Enseigne-moi à faire ce qui te plaît » était la prière du psaume 143 (v. 10). « Enseigne mes mains pour le combat… », demande ici David. Le combat chrétien comporte aussi des « lois » (2 Tim. 2, 5), et chaque croyant qui veut plaire à « Celui qui l’a enrôlé » doit accomplir, en quelque sorte, ses classes militaires. Pourtant, ce n’est pas sur l’expérience acquise, ni sur son courage, qu’il compte pour être victorieux. L’Éternel Lui-même, déclare-t-il ici, est « mon lieu fort, ma haute retraite… mon bouclier et celui en qui je me réfugie » (v. 2). — La délivrance d’en haut, qui répondra au cri du résidu (v. 5-11), ouvrira enfin la porte aux bénédictions milléniales (v. 12-15). N’oublions jamais qu’à la différence d’Israël, peuple terrestre, les bénédictions actuelles du chrétien sont spirituelles, « dans les lieux célestes en Christ » (Éph. 1, 3). Elles sont, par conséquent — comme Christ — hors de l’atteinte des épreuves d’ici-bas, et il nous est possible d’en jouir au milieu des pires difficultés. Inversement, si tout nous paraît aller pour le mieux dans notre santé, dans nos affaires et dans notre vie de famille, n’en concluons pas que notre âme prospère elle aussi, ni que nous avons l’approbation du Seigneur. Hélas ! il pourrait en être tout autrement…