Année 5, 22 février

Psaume 143

Psaume de David.

Éternel ! écoute ma prière ; prête l’oreille à mes supplications ; dans ta fidélité réponds-moi dans ta justice.

Et n’entre pas en jugement avec ton serviteur, car devant toi nul homme vivant ne sera justifié.

* Car l’ennemi poursuit mon âme, il foule ma vie par terre ; il me fait habiter dans des lieux ténébreux, comme ceux qui sont morts depuis longtemps.

Et mon esprit est accablé en moi, mon cœur est désolé au-dedans de moi.

Je me souviens des jours d’autrefois, je pense à tous tes actes, je médite les œuvres de tes mains.

J’étends mes mains vers toi ; mon âme, comme une terre altérée, [a soif] de toi. Sélah.

* Éternel ! hâte-toi, réponds-moi ! mon esprit défaut en moi. Ne me cache pas ta face ! autrement je serai semblable à ceux qui descendent dans la fosse.

Fais-moi entendre dès le matin ta bonté, car en toi j’ai mis ma confiance ; fais-moi connaître le chemin où j’ai à marcher, car c’est à toi que j’élève mon âme.

Éternel ! délivre-moi de mes ennemis ! c’est vers toi que je me réfugie.

Enseigne-moi à faire ce qui te plaît, car tu es mon Dieu ; que ton bon Esprit me conduise dans un pays uni.

À cause de ton nom, ô Éternel ! fais-moi vivre ; dans ta justice, fais sortir mon âme de la détresse,

Et, dans ta bonté, extermine mes ennemis, et détruis tous ceux qui oppriment mon âme ; car je suis ton serviteur.


« Écoute ma prière…, s’écrie le fidèle du fond de sa détresse, ne me cache pas ta face… réponds-moi ». Quel contraste entre cette inquiétude, et l’assurance paisible qui peut être aujourd’hui la part du chrétien ! Ce dernier est certain de trouver toujours accès, par Jésus, auprès du Père (Héb. 4, 16). Et pourtant, le même intense désir de communion devrait l’animer. « Mon âme, comme une terre altérée, a soif de toi » (v. 6 ; comp. Ps. 63, 1). Oui, chaque jour, dès le matin, j’ai besoin d’entendre, non seulement la Parole de Dieu, mais Sa bonté, en ouvrant mon cœur pour l’écouter (v. 8). Ce sentiment de l’amour du Seigneur fortifiera la confiance que j’ai placée en Lui, et je Lui demanderai, d’abord de me faire connaître Son chemin, puis de m’y conduire. L’appeler mon Dieu, me nommer moi-même « son serviteur » (v. 12), m’engage à faire ce qui Lui plaît. Mais il faut, en premier lieu, qu’Il me l’enseigne, et ensuite, que Son bon Esprit me guide dans le « pays uni » (ou de droiture — voir note) de Sa volonté (v. 10). En réalité, ces demandes sont liées les unes aux autres. D’une part, la jouissance de la communion du Seigneur est nécessaire pour connaître Sa volonté. Mais d’autre part, nous ne pouvons la goûter que dans l’obéissance à cette volonté !