Année 5, 4 mars

Proverbes 17, 15-28

Celui qui justifie le méchant et celui qui condamne le juste sont tous deux en abomination à l’Éternel.

Pourquoi donc le prix dans la main d’un sot pour acheter la sagesse, alors qu’il n’a point de sens ?

L’ami aime en tout temps, et un frère est né pour la détresse.

L’homme dépourvu de sens frappe dans la main, s’engageant comme caution vis-à-vis de son prochain.

Qui aime les contestations aime la transgression ; qui hausse son portail cherche la ruine.

Celui qui est pervers de cœur ne trouve pas le bien ; et celui qui use de détours avec sa langue tombe dans le mal.

Celui qui engendre un sot [l’engendre] pour son chagrin ; et le père d’un homme vil ne se réjouira pas.

Le cœur joyeux fait du bien à la santé, mais un esprit abattu dessèche les os.

Le méchant prend de [son] sein un présent pour faire dévier les sentiers du jugement.

La sagesse est en face de l’homme intelligent, mais les yeux du sot sont au bout de la terre.

Un fils insensé est un chagrin pour son père et une amertume pour celle qui l’a enfanté.

Il n’est pas bon de punir le juste, et de frapper les nobles à cause de [leur] droiture.

Celui qui a de la connaissance retient ses paroles, et un homme qui a de l’intelligence est d’un esprit froid.

Même le fou qui se tait est réputé sage, — celui qui ferme ses lèvres, un homme intelligent.


« C’est vraiment une grande grâce, de la part de Dieu, que d’appliquer la sagesse divine à tous les détails de la vie de l’homme, au milieu de la confusion que le péché a produite » (J.N.D. Études sur la Parole II p. 36). D’où notre responsabilité de mettre cette sagesse en pratique dans notre vie quotidienne ! Elle nous est donnée pour être vécue, et l’homme intelligent la garde « en face » de lui (v. 24 ; Eccl. 2, 14). Le sot, au contraire, disperse son imagination au bout de la terre en chimères et vaines convoitises. Nous pensons à l’enfant prodigue, dissipant follement les biens de son père dans un pays éloigné. Et quel chagrin un fils insensé cause à ses parents (v. 21, 25) ! Imitons Salomon, l’auteur de ce livre. Il avait su demander pour lui-même « un cœur intelligent qui comprenne » (1 Rois 3, 9 note). — Celui qui se porte caution est un faux ami. Il se fie inconsidérément à son prochain, et incite ce dernier à s’attendre à lui (v. 18 ; Jér. 17, 5). Le verset 17, par contre, nous donne le moyen de reconnaître un ami véritable. C’est dans les difficultés qu’il se révèle, et que nous découvrons ce qu’est un frère. « L’ami aime en tout temps… ». Qui mérite mieux ce nom que le Seigneur Jésus (Jean 15, 13) ? « Il est notre ami suprême, dit le cantique… — Son cœur seul jamais ne se lasse, — Oh quel amour ! ».