Année 5, 8 mars

Proverbes 20, 1-14

Le vin est moqueur, la boisson forte est tumultueuse, et quiconque s’y égare n’est pas sage.

La terreur du roi est comme le rugissement d’un jeune lion : qui l’irrite, pèche contre sa propre âme.

C’est la gloire d’un homme que de s’abstenir des contestations, mais chaque fou s’y engage.

À cause de l’hiver, le paresseux ne laboure pas ; lors de la moisson, il mendiera et n’aura rien.

Le conseil dans le cœur d’un homme est une eau profonde, et l’homme intelligent y puise.

Nombre d’hommes proclament chacun sa bonté ; mais un homme fidèle, qui le trouvera ?

Le juste marche dans son intégrité ; heureux ses fils après lui !

Le roi siège sur le trône du jugement ; il dissipe tout mal par son regard.

Qui dira : J’ai purifié mon cœur, je suis net de mon péché ?

Poids et poids, épha et épha, sont tous deux en abomination à l’Éternel.

Même un jeune garçon se fait connaître par ses actions, si sa conduite est pure et si elle est droite.

Et l’oreille qui entend et l’œil qui voit, l’Éternel les a faits tous les deux.

N’aime pas le sommeil, de peur que tu ne deviennes pauvre ; ouvre tes yeux, [et] rassasie-toi de pain.

Mauvais, mauvais ! dit l’acheteur ; puis il s’en va et se vante.


Le vin, qui représente la communion avec les joies du monde, conduit à la moquerie (v. 1 ; lire És. 28, 7, 14). — Nombre de personnes, qui n’hésitent pas à proclamer leur propre bonté (v. 6), leur moralité (v. 9, comp. 1 Jean 1, 8, 10), prouvent qu’elles connaissent bien mal leur cœur naturel. Seul le nouvel homme (le juste) peut plaire à Dieu, en marchant dans la fidélité et l’intégrité (v. 7). Rapprochons notre verset 10 de Deutéronome 25, 13-16 : « Tu n’auras pas dans ton sac deux poids différents, un grand et un petit… tu auras un poids exact et juste… ». Dans la pratique, cela correspond, par exemple, à ne pas juger ses propres fautes avec indulgence, et celles d’autrui avec sévérité. — Ceci nous amène au verset 11. Si jeune que soit un chrétien, il est appelé à se faire connaître pour ce qu’il est. Moins par ses paroles que par sa conduite : elle doit être à la fois pure et droite, bannir toute attitude trouble et malsaine, et toute forme de tricherie. Une telle conduite sera remarquée, parce qu’elle tranchera sur le comportement équivoque ou malhonnête de beaucoup de camarades. Que le Seigneur nous aide à Lui rendre tous un courageux témoignage, en prenant modèle sur la fidélité que Lui seul a parfaitement réalisée (fin du v. 6) !