Année 5, 13 mars

Proverbes 22, 17-29

Incline ton oreille et écoute les paroles des sages, et applique ton cœur à ma science ; car c’est une chose agréable si tu les gardes au-dedans de toi : elles seront disposées ensemble sur tes lèvres. Afin que ta confiance soit en l’Éternel, je te [les] ai fait connaître à toi, aujourd’hui. Ne t’ai-je pas écrit des choses excellentes en conseils et en connaissance, pour te faire connaître la sûre norme des paroles de vérité, afin que tu répondes des paroles de vérité à ceux qui t’envoient ?

Ne pille pas le pauvre, parce qu’il est pauvre, et ne foule pas l’affligé à la porte ; car l’Éternel prendra en main leur cause, et dépouillera l’âme de ceux qui les dépouillent.

Ne sois pas l’ami de l’homme colère, et n’entre pas chez l’homme violent ; de peur que tu n’apprennes ses sentiers, et que tu n’emportes un piège dans ton âme.

Ne sois point parmi ceux qui frappent dans la main, parmi ceux qui se rendent caution pour des dettes : si tu n’avais pas de quoi payer, pourquoi voudrais-tu qu’on prît ton lit de dessous toi ?

Ne recule pas la borne ancienne que tes pères ont faite.

As-tu vu un homme diligent dans son travail ? il se tiendra devant les rois, il ne se tiendra pas devant des gens obscurs.


Dans cette nouvelle division des Proverbes, la sagesse cesse de s’exprimer en maximes balancées, et reprend les exhortations directes, comme dans les chapitres 1 à 9. Mais c’est peine perdue, de parler à quelqu’un qui n’est pas attentif. Avant tout enseignement, le jeune disciple est donc invité à incliner son oreille, à appliquer son cœur aux « choses excellentes » (v. 20 ; comp. Phil. 1, 10), à en faire ses sujets de méditation et de conversation. Et quel est le but de cette instruction ? En premier lieu, amener le disciple à placer sa confiance en un Dieu connu. Puis, mettre à sa disposition une « sûre norme », autrement dit des certitudes, auxquelles il sera en mesure de comparer, pour en faire justice, toute autre connaissance. Enfin, l’inciter à propager lui-même « les paroles de vérité » (v. 17-21). — Les avertissements qui suivent ont un caractère négatif. Arrêtons-nous au verset 28 : « Ne recule pas la borne ancienne que tes pères ont faite » (comp. chap. 23, 10). Beaucoup trouvent trop étroites les bases spirituelles sur lesquelles les croyants des générations précédentes ont vécu heureux et approuvés de Dieu. « Attention, danger ! », leur crie ce verset. D’ailleurs, empiéter sur les divers domaines de ce monde, c’est fatalement négliger celui qui nous est réservé, et où le Seigneur se trouve (comp. Ps. 16, 6).