Année 5, 12 mars

Proverbes 22, 1-16

Une bonne renommée est préférable à de grandes richesses, et la bonne grâce à l’argent et à l’or.

Le riche et le pauvre se rencontrent : l’Éternel les a tous faits.

L’homme avisé voit le mal et se cache ; mais les simples passent outre et en portent la peine.

La fin de la débonnaireté, de la crainte de l’Éternel, c’est la richesse, et la gloire, et la vie.

Il y a des épines, des pièges, sur la voie du pervers ; celui qui garde son âme s’en éloigne.

Élève le jeune garçon selon la règle de sa voie ; même lorsqu’il vieillira, il ne s’en détournera point.

Le riche gouverne les pauvres, et celui qui emprunte est serviteur de l’homme qui prête.

Qui sème l’injustice moissonnera le malheur, et la verge de son courroux prendra fin.

[Celui qui a] l’œil bienveillant sera béni, car il donne de son pain au pauvre.

Chasse le moqueur, et la querelle s’en ira, et les disputes et la honte cesseront.

Celui qui aime la pureté de cœur a la grâce sur les lèvres, [et] le roi est son ami.

Les yeux de l’Éternel gardent la connaissance, mais il renverse les paroles du perfide.

Le paresseux dit : Il y a un lion là dehors, je serai tué au milieu des rues !

La bouche des étrangères est une fosse profonde ; celui contre qui l’Éternel est irrité y tombera.

La folie est liée au cœur du jeune enfant ; la verge de la correction l’éloignera de lui.

Celui qui opprime le pauvre, ce sera pour l’enrichir ; celui qui donne au riche, ce sera pour le faire tomber dans l’indigence.


De la même poussière, l’Éternel a fait et le riche et le pauvre. Ils sont égaux à leur naissance, à leur mort, et ne manquent pas d’occasions de se rencontrer (chap. 29, 13 ; Job 31, 15). La prospérité, avec la puissance qui en découle (v. 7, 16), sont donc des choses bien éphémères, sans commune mesure avec celles qui ont des conséquences éternelles : « une bonne renommée », « la bonne grâce » (v. 1). La seule richesse à désirer est celle qu’avec la gloire et la vie, Dieu donnera aux débonnaires et à tous ceux qui Le craignent (v. 4 ; Matt. 5, 5). Les différences de fortune, sur la terre, ne devraient être que l’occasion, pour les plus favorisés, d’exercer leurs yeux, leur cœur et leur main (relire v. 9). Commencer par voir les besoins qui nous entourent, en être ému, enfin y répondre selon notre pouvoir, c’est agir comme notre cher Sauveur. « Jésus vit,… fut ému de compassion,… rompit les pains et les donna… » (Marc 6, 34-41). — Certains philosophes incrédules ont soutenu que l’enfant naît innocent, et que c’est son milieu qui le corrompt. Le verset 15 affirme le contraire (comp. Gen. 8, 21 ; Ps. 51, 5). Mais le jeune garçon, qui aura été élevé selon la règle de la Parole (v. 6), portera, après sa conversion, pendant toute sa vie, les fruits de cette éducation.