Année 5, 15 mars

Proverbes 23, 15-35

Mon fils, si ton cœur est sage, mon cœur s’en réjouira, oui, moi-même, et mes reins s’égayeront quand tes lèvres diront des choses droites.

Que ton cœur n’envie pas les méchants ; mais sois tout le jour dans la crainte de l’Éternel ; car certainement il y a une fin, et ton attente ne sera pas réduite à néant.

Toi, mon fils, écoute et sois sage, et dirige ton cœur dans le chemin. Ne sois pas parmi les buveurs de vin, ni parmi les gourmands ; car le buveur et le gourmand deviendront pauvres, et sommeiller revêt de haillons.

Écoute ton père qui t’a engendré, et ne méprise pas ta mère quand elle aura vieilli.

Achète la vérité, et ne la vends point, — la sagesse, et l’instruction, et l’intelligence.

Le père du juste aura beaucoup de joie, et celui qui a engendré le sage, se réjouira en lui. Que ton père et ta mère se réjouissent, et que celle qui t’a enfanté ait de la joie.

Mon fils, donne-moi ton cœur, et que tes yeux se plaisent à mes voies ; car la prostituée est une fosse profonde, et l’étrangère un puits de détresse : aussi se tient-elle aux embûches comme un voleur, et elle augmente le nombre des perfides parmi les hommes.

Pour qui les : Hélas ? Pour qui les : Malheur à moi ? Pour qui les querelles, pour qui la plainte, pour qui les blessures sans cause ? Pour qui la rougeur des yeux ? Pour ceux qui s’attardent auprès du vin, qui vont essayer le vin mixtionné. — Ne regarde pas le vin quand il est vermeil, quand il est perlé dans la coupe, et qu’il coule aisément ; à la fin, il mord comme un serpent et il pique comme une vipère : tes yeux regarderont les étrangères, et ton cœur dira des choses perverses ; et tu seras comme celui qui se coucherait au cœur de la mer, et comme celui qui se coucherait au sommet d’un mât… On m’a frappé, [et] je n’en ai point été malade ; on m’a battu, [et] je ne l’ai pas su. Quand me réveillerai-je ? J’y reviendrai, je le rechercherai encore !


Devenu adulte, un jeune a-t-il encore à tenir compte de l’avis de ses parents ? Certainement, d’après le verset 22. Cela fait partie de l’honneur qui leur est dû, et auquel l’âge ou la majorité ne change rien. C’est une joie, pour des parents chrétiens, de voir chez leurs enfants, quand ils ont grandi, les fruits de leur éducation (v. 15, 16, 24 ; et quel relief prend ce v. 24 si nous l’appliquons à la joie que le Père a trouvée dans le Fils bien-aimé, le juste et le sage par excellence : Matt. 3, 17). Mais par-dessus tout, et avant même nos parents, le Seigneur a des droits sur nous. « Mon fils, donne-moi ton cœur », dit-Il à chacun (v. 26). Je ne te demande pas d’abord telle part de tes ressources ou de ton temps, mais tes affections. Le reste suivra. En me donnant ton cœur tout entier — dit Jésus — tu ne fais que me rendre ce qui m’appartient, car il est mon salaire, si chèrement acquis sur le mont Calvaire. — La fin du chapitre décrit la tragique inconscience de celui que l’alcool abrutit. Il est vaincu par le vin (És. 28, 1 fin), incapable de résister aux tentations charnelles (v. 33), et se ruine de toutes les manières (v. 21). — Cher ami, que vas-tu faire de ton cœur ?