Année 5, 16 mars

Proverbes 24, 1-22

N’envie pas les hommes qui font le mal, et ne désire pas d’être avec eux, car leur cœur médite la destruction, et leurs lèvres parlent de tourment.

Par la sagesse la maison est bâtie, et elle est établie par l’intelligence ; et par la connaissance les chambres sont remplies de tous les biens précieux et agréables.

L’homme sage a de la force, et l’homme de connaissance affermit sa puissance ; car sous une [sage] direction tu feras la guerre, et le salut est dans le grand nombre des conseillers.

La sagesse est trop haute pour le fou, il n’ouvrira pas la bouche dans la porte.

Celui qui pense à mal faire, on l’appellera intrigant.

Le plan de la folie est péché, et le moqueur est en abomination aux hommes.

Si tu perds courage au jour de la détresse, ta force est mince.

Délivre ceux qui sont menés à la mort, et ne te retire pas de ceux qui chancellent vers une mort violente. Si tu dis : Voici, nous n’en savions rien ; celui qui pèse les cœurs, lui ne le considérera-t-il pas ? et celui qui garde ton âme, lui le sait ; et il rend à l’homme selon son œuvre.

Mon fils, mange du miel, car il est bon ; et un rayon de miel est doux à ton palais. Ainsi connais pour ton âme la sagesse : si tu l’as trouvée, il y a un avenir, et ton attente ne sera point réduite à néant.

Méchant, ne mets pas des embûches contre l’habitation du juste, ne dévaste pas son gîte. Car le juste tombe sept fois, et se relève ; mais les méchants trébuchent [pour tomber] dans le malheur.

Si ton ennemi tombe, ne te réjouis pas ; et s’il trébuche, que ton cœur ne s’égaye pas ; de peur que l’Éternel ne le voie, et que cela ne soit mauvais à ses yeux, et qu’il ne détourne de dessus lui sa colère.

Ne t’irrite pas à cause de ceux qui font le mal, n’envie pas les méchants ; car il n’y a pas d’avenir pour l’inique : la lampe des méchants s’éteindra.

Mon fils, crains l’Éternel et le roi ; ne te mêle pas avec les gens remuants, car leur calamité surgira tout à coup ; et qui sait la ruine des uns et des autres ?


Ceux qui font le mal peuvent être, pour nous chrétiens, des objets soit d’envie (v. 1), soit d’irritation (v. 19 ; Ps. 37, 1). Or de tels sentiments prouvent seulement notre mauvais état spirituel. Que la vue de pauvres pécheurs suscite plutôt en nous la compassion et le zèle évangélique, pour les avertir et les délivrer de la mort (Éz. 3, 18 ; Act. 20, 26) ! N’invoquons pas l’ignorance pour nous excuser de ne rien faire. « Celui qui pèse les cœurs » (v. 12 ; comp. chap. 21, 2) connaît nos vrais motifs : manque d’amour, crainte de l’opprobre, faiblesse de nos propres convictions. — Mais pourquoi les méchants ont-ils souvent la vie facile, alors que les fidèles sont parfois péniblement éprouvés ? La clé de cette énigme nous est fournie par un mot : l’avenir. « Il n’y a pas d’avenir pour l’inique » (v. 20), sa fin est l’éternelle perdition, vers laquelle il est mené sans résistance (comp. Ps. 73, 17). Il trébuche pour tomber dans le malheur (v. 16). Par contre, « il y a un avenir » (v. 14) pour celui qui a trouvé la sagesse, cette divine sagesse qui est une personne : Christ Lui-même (chap. 8, 22…). Et l’attente du croyant ne sera pas réduite à néant, car l’objet de cette attente est encore la même personne : le Seigneur Jésus qui vient.