Année 5, 23 avril

Daniel 1, 1-8

La troisième année du règne de Jehoïakim, roi de Juda, Nebucadnetsar, roi de Babylone, vint à Jérusalem et l’assiégea ; et le Seigneur livra en sa main Jehoïakim, roi de Juda, et une partie des ustensiles de la maison de Dieu, et il les fit apporter dans le pays de Shinhar, dans la maison de son dieu : il fit porter les ustensiles dans la maison du trésor de son dieu.

Et le roi dit à Ashpenaz, chef de ses eunuques, d’amener d’entre les fils d’Israël, et de la semence royale et d’entre les nobles, des jeunes gens en qui il n’y eût aucun défaut, et beaux de visage, et instruits en toute sagesse, et possédant des connaissances, et entendus en science, et qui fussent capables de se tenir dans le palais du roi, — et de leur enseigner les lettres et la langue des Chaldéens. Et le roi leur assigna, pour chaque jour, une portion fixe des mets délicats du roi et du vin qu’il buvait, pour les élever pendant trois ans, à la fin desquels ils se tiendraient devant le roi.

Et parmi eux il y avait, d’entre les fils de Juda, Daniel, Hanania, Mishaël, et Azaria ; et le prince des eunuques leur donna des noms : à Daniel il donna [le nom de] Belteshatsar, et à Hanania celui de Shadrac, et à Mishaël celui de Méshac, et à Azaria celui d’Abed-Nego. Et Daniel arrêta dans son cœur qu’il ne se souillerait point par les mets délicats du roi et par le vin qu’il buvait ; et il demanda au prince des eunuques [de lui permettre] de ne pas se souiller.


Daniel se distingue des autres prophètes. Son livre embrasse le temps des nations (Luc 21, 24 fin), c’est-à-dire la très longue période allant de la transportation à Babylone au rétablissement futur d’Israël, sous le règne de Christ. Mais cet homme de Dieu nous parle aussi par son exemple. Que de leçons nous pourrons apprendre avec lui ! La toute première est cette ferme décision de cœur de ne pas se souiller… (v. 8). Jeune étranger amené à la cour du monarque païen, il pourrait trouver bien des excuses pour se conformer au régime royal (contraire aux ordonnances de la loi). Que reste-t-il du culte juif, maintenant qu’une partie des ustensiles du temple détruit se trouve à Babylone (v. 2) ? Lui-même n’est-il pas un captif, objet d’une bienveillance particulière, qu’il mépriserait en refusant les mets du roi ? Ne serait-ce pas attirer dangereusement l’attention sur lui et sur ses amis ? Mais pour cet homme de foi, ni ses difficultés personnelles, ni le milieu hostile, ni la ruine du culte judaïque, n’enlèvent quoi que ce soit à l’autorité de la Parole de son Dieu. Chers amis, cette Parole a-t-elle la même valeur pour nous ? Alors, soyons aussi soigneux que ces jeunes gens, pour ôter de notre « régime » tout ce qui peut souiller notre corps et notre esprit (2 Cor. 7, 1).