Année 5, 26 avril

Daniel 2, 17-30

Alors Daniel s’en alla à sa maison et fit connaître la chose à Hanania, Mishaël et Azaria, ses compagnons, pour implorer, de la part du Dieu des cieux, [ses] compassions au sujet de ce secret, afin que Daniel et ses compagnons ne fussent pas détruits avec le reste des sages de Babylone. Alors le secret fut révélé à Daniel dans une vision de la nuit. Alors Daniel bénit le Dieu des cieux. Daniel répondit et dit : Béni soit le nom de Dieu, d’éternité en éternité ! car la sagesse et la puissance sont à lui, et c’est lui qui change les temps et les saisons, qui dépose les rois et établit les rois, qui donne la sagesse aux sages et la connaissance à ceux qui connaissent l’intelligence : c’est lui qui révèle les choses profondes et secrètes ; il sait ce qui est dans les ténèbres, et la lumière demeure auprès de lui. Toi, Dieu de mes pères, je te célèbre et je te loue, parce que tu m’as donné sagesse et puissance, et que maintenant tu m’as fait connaître ce que nous t’avons demandé, nous ayant fait connaître la chose que réclame le roi.

C’est pourquoi Daniel entra auprès d’Arioc, que le roi avait établi pour détruire les sages de Babylone ; il alla, et lui parla ainsi : Ne détruis pas les sages de Babylone ; conduis-moi devant le roi, et j’indiquerai au roi l’interprétation. Alors Arioc fit entrer Daniel en hâte devant le roi, et lui parla ainsi : J’ai trouvé un homme, des fils de la captivité de Juda, qui fera connaître au roi l’interprétation. Le roi répondit et dit à Daniel, dont le nom était Belteshatsar : Peux-tu me faire connaître le songe que j’ai vu et son interprétation ? Daniel répondit devant le roi, et dit : Le secret que le roi demande, les sages, les enchanteurs, les devins, les augures, n’ont pu l’indiquer au roi ; mais il y a un Dieu dans les cieux qui révèle les secrets et fait savoir au roi Nebucadnetsar ce qui arrivera à la fin des jours. Ton songe et les visions de ta tête, sur ton lit, les voici :

Toi, ô roi,… tes pensées, sur ton lit, sont montées [dans ton esprit], ce qui doit arriver ci-après ; et celui qui révèle les secrets te fait savoir ce qui va arriver. Et quant à moi, ce n’est pas par quelque sagesse qui soit en moi plus qu’en tous les vivants, que ce secret m’a été révélé : c’est afin que l’interprétation soit connue du roi, et que tu connaisses les pensées de ton cœur.


Remarquons l’enchaînement : « Alors » Daniel prie avec ses amis (v. 17, 18)… « Alors le secret fut révélé à Daniel… Alors Daniel bénit le Dieu des cieux » (v. 19). Exposer nos requêtes à Dieu est notre premier devoir, « en toutes choses » (Phil. 4, 6). Mais Daniel met aussi au courant ses trois compagnons, pour qu’ils joignent leurs supplications aux siennes. Quel privilège, que de partager une difficulté avec des amis chrétiens, et de la présenter au Seigneur ensemble ! Et quelle efficacité, car c’est nous mettre au bénéfice de Sa promesse formelle (Matt. 18, 19) ! — Dieu ne peut rester sourd à la supplication de ces hommes qui Le craignent. Il révèle le secret à Son serviteur (Ps. 25, 14). Quelqu’un d’autre aurait peut-être couru aussitôt vers le roi. Mais pour Daniel, une chose est plus urgente : remercier son Dieu et Lui rendre hommage (comp. Gen. 24, 26). Ensuite seulement, il se fait conduire auprès de Nebucadnetsar. Et nous voyons briller encore un des beaux traits de cet homme de Dieu : son humilité. Comme Joseph (Gen. 41, 16), Daniel s’efface pour attribuer toute la gloire à Dieu seul (v. 30 ; chap. 1, 17 ; Éz. 28, 3). Chers amis croyants, lorsque le Seigneur a bien voulu nous employer à un service, sachons nous effacer, pour Lui en laisser tout le mérite et tous les fruits.