Année 5, 6 mai

Daniel 6, 16-28

Alors le roi donna des ordres, et on amena Daniel, et on le jeta dans la fosse aux lions.

Le roi prit la parole et dit à Daniel : Ton Dieu que tu sers continuellement, lui, te sauvera. Et une pierre fut apportée et mise sur l’ouverture de la fosse, et le roi la scella de son cachet et du cachet de ses grands, afin que l’intention à l’égard de Daniel ne fût pas changée. Alors le roi s’en alla dans son palais, et il passa la nuit en jeûnant, et ne voulut pas qu’on lui amenât des concubines ; et son sommeil s’enfuit loin de lui.

Ensuite le roi se leva avec l’aurore, au point du jour, et s’en alla en hâte à la fosse aux lions. Et comme il approchait de la fosse, il cria à Daniel d’une voix triste. Le roi prit la parole et dit à Daniel : Daniel, serviteur du Dieu vivant, ton Dieu, que tu sers continuellement, a-t-il pu te délivrer des lions ? Alors Daniel parla au roi : Ô roi, vis à jamais ! Mon Dieu a envoyé son ange et a fermé la gueule des lions, et ils ne m’ont fait aucun mal, parce que devant lui l’innocence s’est trouvée en moi, et devant toi non plus, ô roi, je n’ai rien fait de mal. Alors le roi fut très joyeux et dit qu’on tirât Daniel de la fosse. Et Daniel fut tiré de la fosse, et aucun mal ne fut trouvé sur lui, parce qu’il s’était confié en son Dieu. Et le roi donna des ordres, et on amena ces hommes qui avaient accusé Daniel, et on les jeta dans la fosse aux lions, eux, leurs enfants et leurs femmes ; et ils n’étaient pas parvenus au fond de la fosse, que déjà les lions se rendirent maîtres d’eux et leur brisèrent tous les os.

Alors le roi Darius écrivit : À tous les peuples, peuplades et langues, qui habitent sur toute la terre ! Que votre paix soit multipliée ! De par moi l’ordre est donné que, dans tous les gouvernements de mon royaume, on tremble devant le Dieu de Daniel et on le craigne ; car il est le Dieu vivant, et il subsiste à jamais, et son royaume est [un royaume] qui ne sera pas détruit, et sa domination [durera] jusqu’à la fin. Il sauve et il délivre, et il opère des signes et des prodiges dans les cieux et sur la terre : c’est lui qui a sauvé Daniel de la puissance des lions.

Et ce Daniel prospéra pendant le règne de Darius et pendant le règne de Cyrus, le Perse.


Dans la fosse aux lions se renouvelle le miracle de la fournaise du chapitre 3. L’homme de Dieu est épargné de la dent des fauves, comme jadis ses trois amis de l’ardeur du feu. Et Hébreux 11, 33, 34 nous révèle leur commun secret : par la foi… ils « fermèrent la gueule des lions, éteignirent la force du feu ». On peut se demander pourquoi Dieu a délivré ces serviteurs, alors que tant d’autres martyrs ont laissé leur vie sur les bûchers ou dans les arènes (comp. Héb. 11, 37). C’est avant tout pour montrer Sa puissance que Dieu a protégé Ses témoins ; Il se trouvait ici engagé vis-à-vis de Darius. Cet épisode de la vie du prophète correspond, mot pour mot, à l’expérience rapportée par le psaume 57 (v. 4, 5 et le solennel v. 6). — Combien Daniel nous fait penser au Seigneur Jésus. Fidèle du commencement à la fin, tel a été Christ. Il était étranger, séparé du monde, mais toujours prêt à y faire du bien, à y révéler la pensée de Dieu. Comme Daniel, Il n’a donné aucune prise aux accusations, et a été condamné sans cause, en raison même de Sa fidélité (comp. v. 4). Mais Il est sorti triomphant de la mort (ce domaine du lion rugissant : Ps. 22, 13, 21), qui sera la part des méchants. Oui, gloire à notre Rédempteur !