Année 5, 23 mai

Osée 6, 1-11

Venez, retournons à l’Éternel, car lui a déchiré, et il nous guérira ; il a frappé, et il bandera nos plaies. Dans deux jours, il nous fera vivre ; au troisième jour, il nous mettra debout, et nous vivrons devant sa face, et nous connaîtrons [et] nous nous attacherons à connaître l’Éternel. Sa sortie est préparée comme l’aube du jour ; et il viendra à nous comme la pluie, comme la pluie de la dernière saison arrose la terre.

* Que te ferai-je, Éphraïm ? Que te ferai-je, Juda ? Votre piété est comme la rosée du matin et comme la rosée qui s’en va de bonne heure. C’est pourquoi je les ai hachés par les prophètes, je les ai tués par les paroles de ma bouche… Et mon jugement sort comme la lumière. Car j’ai aimé la bonté, et non le sacrifice, et la connaissance de Dieu plus que les holocaustes ; mais eux, comme Adam, ont transgressé [l’]alliance ; là ils ont agi perfidement envers moi.

Galaad est une ville d’ouvriers d’iniquité, couverte de traces de sang. Et comme les troupes [de voleurs] guettent un homme, la bande des sacrificateurs assassine sur le chemin de Sichem ; car ils commettent des infamies. J’ai vu des choses horribles dans la maison d’Israël : là est la prostitution d’Éphraïm ! Israël s’est souillé ! Pour toi aussi, Juda, une moisson t’est assignée, quand je rétablirai les captifs de mon peuple.


Osée vient d’énoncer ce que Dieu attend pour guérir Israël : « qu’ils se reconnaissent coupables » (chap. 5, 15). N’est-il pas touchant de voir le prophète, aussitôt après, prendre en quelque sorte le peuple par la main, et lui dire : « Venez, retournons à l’Éternel… » ? Celui qui a frappé bandera nos plaies. Un berger expliquait comment il lui avait fallu briser lui-même une patte à une brebis indocile, pour la rendre dépendante de lui et se l’attacher par ses soins. Le verset 4 reprend le portrait de l’état moral du peuple… et hélas, celui de beaucoup de chrétiens. Combien ont eu une conversion pleine de promesses, auxquels ce reproche pourrait être adressé maintenant : « Votre piété est comme… la rosée qui s’en va de bonne heure » (v. 4 ; Apoc. 2, 4). Oh, que malgré les contacts desséchants avec ce monde, le Seigneur entretienne, dans nos cœurs, la fraîcheur de nos affections pour Lui ! Éphraïm et Juda apportaient en vain des bêtes pour les sacrifices (chap. 5, 6). L’Éternel leur répond : « J’ai aimé la bonté et non le sacrifice » (v. 6, que le Seigneur cite à deux reprises aux pharisiens : Matt. 9, 13 ; 12, 7). L’amour pour Christ, et l’amour du prochain qui en découle, est le seul mobile que Dieu reconnaisse à quelque service que ce soit (1 Cor. 13, 1-3).