Année 5, 3 juin

Joël 2, 18-32

Alors l’Éternel sera jaloux pour son pays, et aura pitié de son peuple. Et l’Éternel répondra et dira à son peuple : Voici, je vous envoie le blé, et le moût, et l’huile, et vous en serez rassasiés ; et je ne vous livrerai plus à l’opprobre parmi les nations ; et j’éloignerai de vous celui qui vient du nord, et je le chasserai dans un pays aride et désolé, sa face vers la mer orientale, et son arrière-garde vers la mer d’occident ; et sa puanteur montera, et son infection montera, parce qu’il s’est élevé pour faire de grandes choses. Ne crains pas, terre ; égaye-toi et réjouis-toi ; car l’Éternel fait de grandes choses. Ne craignez pas, bêtes des champs, car les pâturages du désert verdissent, car l’arbre porte son fruit, le figuier et la vigne donnent leur force. Et vous, fils de Sion, égayez-vous et réjouissez-vous en l’Éternel, votre Dieu ; car il vous donne la première pluie dans sa mesure, et fait descendre sur vous la première pluie et la dernière pluie, au commencement [de la saison]. Et les aires seront pleines de blé, et les cuves regorgeront de moût et d’huile ; et je vous rendrai les années qu’a mangées la sauterelle, l’yélek, et la locuste, et la chenille, ma grande armée que j’ai envoyée au milieu de vous. Et vous mangerez abondamment et serez rassasiés, et vous louerez le nom de l’Éternel, votre Dieu, qui a fait des choses merveilleuses pour vous ; et mon peuple ne sera jamais honteux. Et vous saurez que je suis au milieu d’Israël, et que moi, l’Éternel, je suis votre Dieu, et qu’il n’y en a point d’autre ; et mon peuple ne sera jamais honteux.

* Et il arrivera, après cela, que je répandrai mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards songeront des songes, vos jeunes hommes verront des visions ; et aussi sur les serviteurs et sur les servantes, en ces jours-là, je répandrai mon Esprit. — Et je montrerai des signes dans les cieux et sur la terre, du sang, et du feu, et des colonnes de fumée ; le soleil sera changé en ténèbres, et la lune en sang, avant que vienne le grand et terrible jour de l’Éternel.

Et il arrivera que, quiconque invoquera le nom de l’Éternel sera sauvé. Car sur la montagne de Sion il y aura délivrance, et à Jérusalem, comme l’Éternel l’a dit, et pour les réchappés que l’Éternel appellera.


« Revenez à l’Éternel — invitait le verset 13. — Qui sait ? Il reviendra… et laissera après lui une bénédiction ». Qui sait ? Pour notre part, nous savons bien que Dieu ne reste jamais insensible aux larmes et aux supplications des siens. Ému de pitié, Il multiplie aussitôt Ses promesses : destruction définitive des ennemis du peuple ; abondance de biens matériels, compensant, et très au-delà, les pertes subies (v. 25). Et la plus précieuse de ces bénédictions, qu’Il « laisse après lui » : Son Esprit, répandu généreusement sur les enfants d’Israël en témoignage au monde entier (v. 28). Ce temps est encore à venir, car Israël n’est, hélas ! pas prêt à recevoir ce don. Mais Pierre, le jour de la Pentecôte, s’appuie déjà sur ce passage, pour expliquer aux Juifs ce qui vient de se passer (Act. 2, 17). — « Quiconque invoquera le nom de l’Éternel sera sauvé », affirme le verset 32, cité en Actes 2, 21 et Romains 10, 13. Invoquer, c’est appeler par la prière, se réclamer de ce nom, celui de Jésus, le seul par lequel il nous faille être sauvés [Act. 4, 12]. Au milieu de la pire détresse, Dieu sauvera — et sauve maintenant — quiconque se tourne vers Lui. « Repentez-vous… et vous recevrez le don du Saint Esprit ». Promesse valable aujourd’hui, valable pour vous.