Année 5, 13 juin

Amos 8, 1-14

* Ainsi m’a fait voir le Seigneur, l’Éternel, et voici, un panier de fruits d’été ! Et il dit : Que vois-tu, Amos ? Et je dis : Un panier de fruits d’été. Et l’Éternel me dit : La fin est venue pour mon peuple Israël ; je ne passerai plus par-dessus lui. Et, en ce jour-là, les cantiques du palais seront des hurlements, dit le Seigneur, l’Éternel. Les cadavres seront en grand nombre ; en tout lieu on les jettera dehors… Silence !

Écoutez ceci, vous qui êtes acharnés après les pauvres pour faire disparaître les débonnaires du pays, disant : Quand sera passée la nouvelle lune, pour que nous vendions du blé ? et le sabbat, pour que nous ouvrions nos greniers ? faisant l’épha petit et le sicle grand, et falsifiant la balance pour frauder ; afin d’acheter les chétifs pour de l’argent, et le pauvre pour une paire de sandales, et de vendre la criblure du grain. L’Éternel a juré par la gloire de Jacob : Si jamais j’oublie aucune de leurs œuvres ! Pour cela, le pays ne tremblera-t-il pas ? Et chacun de ses habitants ne mènera-t-il pas deuil ? Et il montera tout entier comme le Nil, et enflera ses flots, et s’abaissera comme le fleuve d’Égypte.

Et il arrivera en ce jour-là, dit le Seigneur, l’Éternel, que je ferai coucher le soleil en plein midi, et que j’amènerai les ténèbres sur la terre en plein jour. Et je changerai vos fêtes en deuil, et toutes vos chansons en lamentation ; et sur tous les reins j’amènerai le sac, et chaque tête je la rendrai chauve ; et je ferai que ce sera comme le deuil d’un [fils] unique, et la fin sera comme un jour d’amertume. Voici, des jours viennent, dit le Seigneur, l’Éternel, où j’enverrai une famine dans le pays ; non une famine de pain, ni une soif d’eau, mais d’entendre les paroles de l’Éternel. Et ils erreront d’une mer à l’autre, et du nord au levant ; ils courront çà et là pour chercher la parole de l’Éternel, et ils ne la trouveront pas. En ce jour-là, les belles vierges et les jeunes gens défaudront de soif, — ceux qui jurent par le péché de Samarie et qui disent : Dan, ton Dieu est vivant ! et : La voie de Beër-Shéba est vivante ! Et ils tomberont, et ne se relèveront jamais.


La vision du panier de fruits (v. 1) doit faire comprendre à Amos qu’Israël est mûr pour le jugement. À la différence de la nuit de la Pâque, le destructeur ne passera plus par-dessus le peuple (v. 2), et « ce sera comme le deuil d’un fils unique » (v. 10). Le vain bruit des cantiques (chap. 5, 23) se changera en hurlements, les chansons en lamentations (v. 3, 10). Silence ! conclut le verset 3, comme pour mettre un terme à cet inutile vacarme. Devant le Seigneur, toute bouche est désormais fermée. Et la fin du chapitre nous parle du silence de Dieu, qui est le pire des châtiments ! Peu de passages sont aussi effrayants que les versets 11, 12. De la Parole divine, longtemps méprisée, les hommes comprendront la valeur au moment où ils ne l’entendront plus. Alors « ils erreront d’une mer à l’autre… ils courront çà et là », dans une inexprimable détresse. Et ils ne la trouveront pas (comp. 1 Sam. 28, 6, 15) ! Chers jeunes gens, la Parole de Dieu est aujourd’hui encore à votre portée, « près de toi — dit l’apôtre — dans ta bouche et dans ton cœur » (Rom. 10, 8). En aucun temps, la Bible n’a été aussi largement diffusée. Ce qui manque, c’est plutôt la faim et la soif de l’âme pour s’en approprier les promesses et les instructions. Que Dieu les éveille en chacun de nous !