Année 5, 18 juin

Jonas 2, 1-11

Et l’Éternel prépara un grand poisson pour engloutir Jonas ; et Jonas fut dans les entrailles du poisson trois jours et trois nuits. Et Jonas pria l’Éternel, son Dieu, des entrailles du poisson, et il dit :

J’ai crié à l’Éternel du fond de ma détresse, et il m’a répondu.

Du sein du shéol, j’ai crié ; tu as entendu ma voix.

Tu m’as jeté dans l’abîme, dans le cœur des mers, et le courant m’a entouré ; toutes tes vagues et tes flots ont passé sur moi.

Et moi je disais : Je suis rejeté de devant tes yeux : toutefois, je regarderai encore vers le temple de ta sainteté.

Les eaux m’ont environné jusqu’à l’âme, l’abîme m’a entouré, les algues ont enveloppé ma tête.

Je suis descendu jusqu’aux fondements des montagnes ; les barres de la terre s’étaient fermées sur moi pour toujours ; mais, ô Éternel, mon Dieu, tu as fait remonter ma vie de la fosse.

Quand mon âme défaillait en moi, je me suis souvenu de l’Éternel, et ma prière est venue jusqu’à toi, dans le temple de ta sainteté.

Ceux qui regardent aux vanités mensongères abandonnent la grâce qui est à eux.

Mais moi, je te sacrifierai avec une voix de louange ; je m’acquitterai de ce que j’ai voué. La délivrance est de l’Éternel.

Et l’Éternel commanda au poisson, et il vomit Jonas sur la terre.


Tout ce que l’Éternel envoie, prépare et commande, concourt à Son propos final (chap. 1, 4 ; 2, 1, 11 ; 4, 6, 7, 8). C’est vrai pour Jonas et Ninive, mais aussi pour le Seigneur Jésus Lui-même. Dans la prière douloureuse et fervente qui s’élève de ce lieu de mort, nous reconnaissons la voix du suprême affligé (comp. v. 3 et Ps. 130, 1 ; v. 4 et Ps. 42, 7 ; v. 6, 7 et Ps. 69, 1, 2…). Mais, tandis que Jonas a connu l’angoisse comme conséquence de sa désobéissance, Christ, Lui, a traversé les sombres eaux de la mort à cause de notre désobéissance, et pour notre salut. Sa détresse a été notre délivrance. — Ces trois jours dans les entrailles du gros poisson ont été les meilleurs de l’histoire de Jonas. Ils nous apprennent aussi qu’en toutes circonstances, nous pouvons invoquer le Seigneur Jésus. Notre prière est exaucée, et Il nous en donne d’avance la pleine certitude. « Il m’a répondu », annonce le prophète, encore dans le ventre du cétacé (v. 3). — Le verset 9 nous explique pourquoi nous jouissons souvent si peu de la grâce du Seigneur : nous détournons nos regards vers les vanités mensongères, dont Satan se sert pour distraire et égarer les hommes de ce monde. — « Mais le fait d’avoir été l’objet de la grâce de Dieu va renforcer en Jonas l’orgueilleux égoïsme qui nous est naturel » (A.G.).