Année 5, 19 juin

Jonas 3, 1-10

Et la parole de l’Éternel [vint] à Jonas une seconde fois, disant : Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et crie-lui selon le cri que je te dirai.

Et Jonas se leva et s’en alla à Ninive, selon la parole de l’Éternel. Or Ninive était une fort grande ville, de trois journées de chemin. Et Jonas commença à entrer dans la ville, le chemin d’un jour ; et il cria et dit : Encore quarante jours, et Ninive sera renversée.

Et les hommes de Ninive crurent Dieu, et proclamèrent un jeûne, et se vêtirent de sacs, depuis les plus grands d’entre eux jusqu’aux plus petits. Car la parole parvint au roi de Ninive, et il se leva de son trône, et ôta de dessus lui son manteau, et se couvrit d’un sac et s’assit sur la cendre. Et il fit crier et dire dans Ninive, par un édit du roi et de ses grands, disant : Que les hommes, et les bêtes, le gros et le menu bétail, ne goûtent de rien ; qu’ils ne paissent pas et ne boivent pas d’eau ; et que les hommes et les bêtes soient recouverts de sacs. Et qu’ils crient à Dieu avec force ; et qu’ils reviennent, chacun, de leur mauvaise voie et de la violence qui est en leurs mains. Qui sait ? Dieu reviendra et se repentira, et reviendra de l’ardeur de sa colère, et nous ne périrons pas. Et Dieu vit leurs œuvres, qu’ils revenaient de leur mauvaise voie ; et Dieu se repentit du mal qu’il avait parlé de leur faire, et il ne le fit pas.


Le « cri » de Jonas à travers Ninive est, à proprement parler, la seule prophétie que nous trouvions dans son livre. Et encore ne s’accomplit-elle pas, car à sa prédication, les habitants de la cité méchante, le roi en tête, craignent Dieu, croient Sa Parole, se repentent. Ces sentiments, à leur tour, montent jusqu’au ciel (v. 10 ; chap. 1, 2). Dieu fait grâce (voir Jér. 18, 7, 8). Et les hommes de Ninive seront cités en exemple par Jésus aux Juifs de Son temps, alors qu’ils ont, au milieu d’eux, infiniment « plus que Jonas » (Matt. 12, 40, 41). De fait, combien ces derniers étaient plus responsables que les Ninivites païens. Le Fils de Dieu Lui-même était là, venu non pour juger, mais pour sauver le monde (Jean 12, 47). Se reconnaître pécheur, accepter Jésus pour Sauveur, est le seul moyen d’échapper à l’éternelle condamnation. L’annonce du jugement fait partie de l’évangile. « Il est réservé aux hommes de mourir une fois — et après cela le jugement », avertit la sainte Écriture (Héb. 9, 27). Ce « une fois » peut être dans un instant, pour vous, lecteur inconverti. Savez-vous si vous disposerez même d’un sursis de quarante jours (Luc 12, 20) ? « C’est pourquoi, vous aussi, soyez prêts », dit encore le Seigneur Jésus (Matt. 24, 44). Oui, maintenant, est le jour du salut.