Année 5, 22 juin

Michée 2, 1-13

Malheur à ceux qui méditent la vanité et qui préparent le mal sur leurs lits ! À la lumière du matin, ils l’exécutent, parce que c’est au pouvoir de leur main. Et ils convoitent des champs et les ravissent, et des maisons, et ils s’en emparent ; et ils oppriment l’homme et sa maison, l’homme et son héritage. C’est pourquoi, ainsi dit l’Éternel : Voici, je médite contre cette famille un mal d’où vous ne pourrez pas retirer vos cous ; et vous ne marcherez pas la tête haute, car c’est un temps mauvais. En ce jour-là, on vous prendra pour proverbe, et on se lamentera dans une douloureuse lamentation ; on dira : Nous sommes entièrement détruits ; il a changé la portion de mon peuple : comme il me l’a ôtée ! À celui qui se détourne [de l’Éternel] il a partagé nos champs. C’est pourquoi tu n’auras personne qui étende le cordeau pour [faire] un lot dans la congrégation de l’Éternel.

Ne prophétisez point, prophétisent-ils. S’ils ne prophétisent pas à ceux-ci, l’ignominie ne s’éloignera pas. Toi qui es appelée la maison de Jacob : l’Éternel est-il impatient ? Sont-ce là ses actes ? Mes paroles ne font-elles pas du bien à celui qui marche avec droiture ? Naguère encore mon peuple s’est levé comme un ennemi : vous enlevez le manteau avec la tunique à ceux qui passent en sécurité, qui se détournent de la guerre ; vous avez chassé les femmes de mon peuple des maisons de leurs délices ; de dessus leurs enfants, vous avez ôté ma magnificence, pour toujours. Levez-vous et allez-vous-en ! car ce n’est pas ici un lieu de repos, à cause de la souillure qui amène la ruine : la ruine est terrible ! S’il y a un homme qui marche selon le vent et le mensonge, qui mente, [disant] : Je te prophétiserai au sujet du vin et de la boisson forte ! il sera le prophète de ce peuple. Je te rassemblerai certainement, Jacob, toi, tout entier ; je réunirai certainement le résidu d’Israël ; je les mettrai ensemble comme le menu bétail de Botsra, comme un troupeau au milieu de son pâturage. Ils bruiront à cause [de la multitude] des hommes. Celui qui fait la brèche est monté devant eux ; ils ont fait la brèche et ont passé par la porte, et sont sortis par elle, et leur roi est passé devant eux, et l’Éternel est à leur tête.


Le chapitre 21 du premier livre des Rois nous raconte comment l’impie Achab convoita l’héritage de Naboth, puis s’en empara par violence et abus de pouvoir (voir Mich. 6, 16). Contre ceux qui méditent le mal (l’iniquité ; v. 1), l’Éternel médite le mal (le châtiment ; v. 3). Mais, en contraste, soulignons la question du verset 7 : Mes paroles ne font-elles pas du bien à celui qui marche avec droiture ? Pouvons-nous répondre, par expérience : Oui, Seigneur, tes paroles font du bien ; elles sont la joie de mon cœur (Jér. 15, 16 ; Jean 6, 68) ? — « Ce n’est pas ici un lieu de repos », continue le prophète (v. 10). Et en effet, le monde est si inquiet, si fiévreux, que toute personne sincère doit en convenir : le vrai repos n’existe pas sur la terre. Dieu nous en donne ici la raison : c’est « à cause de la souillure… ». Pas plus que Jésus n’a eu de lieu où reposer Sa tête, dans un monde ruiné par le péché, Ses rachetés ne peuvent se sentir à l’aise au milieu de ce qui déshonore Dieu. — Quant à vous, ami inconverti, si vous avez fait l’expérience que le monde ne peut donner la paix, sachez qu’il existe un lieu de repos pour l’âme fatiguée. Où le trouver ? Près de Jésus. « Venez à moi… invite le Sauveur, et moi, je vous donnerai du repos… » (Matt. 11, 28).