Année 5, 11 juillet

Zacharie 1, 18-21 ; 2, 1-13

Et je levai mes yeux et regardai ; et voici quatre cornes. Et je dis à l’ange qui parlait avec moi : Que sont celles-ci ? Et il me dit : Ce sont ici les cornes qui ont dispersé Juda, Israël et Jérusalem. Et l’Éternel me fit voir quatre ouvriers. Et je dis : Que viennent faire ceux-ci ? Et il parla, disant : Ce sont là les cornes qui ont dispersé Juda, de manière que personne ne levait la tête ; mais ceux-ci sont venus pour les effrayer, pour jeter loin les cornes des nations qui ont levé la corne contre le pays de Juda pour le disperser.

Et je levai les yeux, et je regardai ; et voici un homme, et dans sa main un cordeau à mesurer. Et je dis : Où vas-tu ? Et il me dit : [Je vais] pour mesurer Jérusalem, pour voir quelle est sa largeur et quelle est sa longueur. Et voici, l’ange qui parlait avec moi sortit, et un autre ange sortit à sa rencontre, et lui dit : Cours, parle à ce jeune homme, disant : Jérusalem sera habitée comme les villes ouvertes, à cause de la multitude des hommes et du bétail [qui seront] au milieu d’elle. Et moi, je lui serai, dit l’Éternel, une muraille de feu tout autour, et je serai [sa] gloire au milieu d’elle.

Ho, Ho ! fuyez donc du pays du nord, dit l’Éternel, car je vous ai dispersés aux quatre vents des cieux, dit l’Éternel. Ho ! échappe-toi, Sion, toi qui habites chez la fille de Babylone ! Car ainsi dit l’Éternel des armées : Après la gloire, il m’a envoyé vers les nations qui ont fait de vous leur proie ; car celui qui vous touche, touche la prunelle de son œil. Car voici, je secoue ma main sur elles, et elles seront la proie de ceux qui les servaient ; et vous saurez que l’Éternel des armées m’a envoyé.

Exulte, et réjouis-toi, fille de Sion ! car voici, je viens et je demeurerai au milieu de toi, dit l’Éternel. Et beaucoup de nations se joindront à l’Éternel en ce jour-là, et elles me seront pour peuple, et je demeurerai au milieu de toi ; et tu sauras que l’Éternel des armées m’a envoyé à toi. Et l’Éternel possédera Juda [comme] sa part sur la terre sainte, et il choisira encore Jérusalem. Que toute chair fasse silence devant l’Éternel, car il s’est réveillé de sa demeure sainte.


Ces visions, qui nous paraissent sans doute bien obscures, ne l’étaient pas moins, pour le jeune Zacharie. Mais comment fait celui-ci, chaque fois que se pose une nouvelle énigme ? Il ne craint pas d’interroger son céleste compagnon. Suivons son exemple. Notre intérêt pour la Parole sera toujours agréable au Seigneur. Pour en comprendre les merveilles, demandons-Lui d’ouvrir notre intelligence (Ps. 119, 18 ; Luc 24, 45 ; 2 Tim. 2, 7). — Les cornes de la deuxième vision correspondent aux chevaux de la première, c’est-à-dire aux grands empire des nations, vus ici sous leur caractère de puissance (comp. Dan. 8). Des ouvriers, suscités par Dieu (tels que Cyrus), mettront fin à leur pouvoir. — La troisième vision a pour sujet la restauration de Jérusalem. Présentement désolée, avec ses murs en ruine, ses portes calcinées (Esth. 2, 13), la ville sera de nouveau habitée. Le Seigneur sera autour d’elle une muraille de feu, et ses pauvres dispersés s’y trouveront rassemblés en sécurité. L’amour de Dieu pour eux est si grand, que celui qui les touche « touche la prunelle de son œil » (voir Deut. 32, 10). Par-dessus tout, ils ont la promesse de la présence de l’Éternel en gloire au milieu d’eux (v. 5, 10, 11). Les mêmes privilèges sont aujourd’hui la part des enfants de Dieu.