Année 5, 10 juillet

Zacharie 1, 1-17

Au huitième mois, en la seconde année de Darius, la parole de l’Éternel vint à Zacharie le prophète, fils de Bérékia, fils d’Iddo, disant :

L’Éternel a été fort en courroux contre vos pères. Et tu leur diras : Ainsi dit l’Éternel des armées : Revenez à moi, dit l’Éternel des armées, et je reviendrai à vous, dit l’Éternel des armées. Ne soyez pas comme vos pères, auxquels les premiers prophètes ont crié, disant : Ainsi dit l’Éternel des armées : Revenez donc de vos mauvaises voies et de vos mauvaises actions !… mais ils n’écoutèrent pas, et ne firent pas attention à moi, dit l’Éternel. Vos pères, où sont-ils ? et les prophètes, ont-ils vécu à toujours ? Mais mes paroles et mes décrets que j’ai commandés à mes serviteurs les prophètes, n’ont-ils pas atteint vos pères ? Et ils sont revenus et ont dit : Comme l’Éternel des armées s’est proposé de nous faire, selon nos voies et selon nos actions, ainsi en a-t-il fait à notre égard.

Le vingt-quatrième jour du onzième mois, qui est le mois de Shebath, en la seconde année de Darius, la parole de l’Éternel vint à Zacharie le prophète, fils de Bérékia, fils d’Iddo, disant : Je vis de nuit ; et voici un homme monté sur un cheval roux, et il se tenait parmi les myrtes qui étaient dans le fond, et, après lui, il y avait des chevaux roux, bais, et blancs. Et je dis : Que sont ceux-ci, mon seigneur ? Et l’ange qui parlait avec moi me dit : Je te ferai voir ce que sont ceux-ci. Et l’homme qui se tenait parmi les myrtes répondit et dit : Ce sont ceux que l’Éternel a envoyés pour se promener par la terre. Et ils répondirent à l’ange de l’Éternel qui se tenait parmi les myrtes, et dirent : Nous nous sommes promenés par la terre, et voici, toute la terre est en repos et tranquille. Et l’ange de l’Éternel prit la parole et dit : Éternel des armées, jusques à quand n’useras-tu pas de miséricorde envers Jérusalem, et envers les villes de Juda, contre lesquelles tu as été indigné ces soixante-dix ans ? Et l’Éternel répondit à l’ange qui parlait avec moi, de bonnes paroles, des paroles de consolation. Et l’ange qui parlait avec moi me dit : Crie, disant : Ainsi dit l’Éternel des armées : Je suis jaloux d’une grande jalousie à l’égard de Jérusalem et à l’égard de Sion ; et je suis courroucé d’un grand courroux contre les nations qui sont à leur aise ; car j’étais un peu courroucé, et elles ont aidé au mal. C’est pourquoi, ainsi dit l’Éternel : Je suis revenu à Jérusalem avec miséricorde ; ma maison y sera bâtie, dit l’Éternel des armées, et le cordeau sera étendu sur Jérusalem. Crie encore, disant : Ainsi dit l’Éternel des armées : Mes villes regorgeront encore de biens, et l’Éternel consolera encore Sion, et choisira encore Jérusalem.


Zacharie est, avec Aggée, le porte-parole de l’Éternel auprès des fils de Juda remontés de la captivité (Esdr. 5, 1). Quels sont les premiers mots que l’Éternel adresse à ce peuple, par le moyen de Son serviteur ? « Revenez à moi… ». Il faut d’abord se repentir (Matt. 3, 2 ; 4, 17 ; Act. 2, 38). La promesse ne vient qu’ensuite : …« et je reviendrai à vous » (v. 3). — Les pères sont morts, et avec eux, les prophètes qui, tel Jérémie, les avaient fidèlement avertis. Mais les paroles divines, elles, n’ont pas passé ; elles se sont exécutées infailliblement (Matt. 24, 35). Les mauvaises voies et les mauvaises actions de Juda ont reçu leur châtiment, à savoir la captivité à Babylone (v. 12, fin). Puisse cette cruelle leçon profiter aux générations suivantes ! — Du verset 7 jusqu’au chapitre 6, le prophète rapporte une suite d’étranges visions. Elles ont pour thème général le gouvernement de Dieu par le moyen des nations (le cavalier et les chevaux) et, à l’arrière-plan, le rétablissement d’Israël (les myrtes, allusion à la fête des tabernacles, et figure de la restauration qui suit la repentance). Car Dieu a toujours, pour les siens dans l’épreuve et dans la faiblesse, « de bonnes paroles, des paroles de consolation » (v. 13). Elles sont aussi certaines et immuables que l’annonce de Ses jugements.