Année 5, 13 juillet

Zacharie 4, 1-14

* Et l’ange qui parlait avec moi revint et me réveilla comme un homme qu’on réveille de son sommeil. Et il me dit : Que vois-tu ? Et je dis : Je vois, et voici un chandelier tout d’or, et une coupe à son sommet ; et ses sept lampes sur lui ; sept [lampes] et sept conduits pour les lampes qui sont à son sommet ; et deux oliviers auprès de lui, l’un à la droite de la coupe, et l’autre à sa gauche.

Et je pris la parole et dis à l’ange qui parlait avec moi, disant : Que sont ces choses, mon seigneur ? Et l’ange qui parlait avec moi répondit et me dit : Ne sais-tu pas ce que sont ces choses ? Et je dis : Non, mon seigneur. Et il répondit et me parla, disant : C’est ici la parole de l’Éternel à Zorobabel, disant : Ni par force, ni par puissance, mais par mon Esprit, dit l’Éternel des armées. Qui es-tu, grande montagne, devant Zorobabel ? [Tu deviendras] une plaine ; et il fera sortir la pierre du faîte avec des acclamations : Grâce, grâce sur elle !

Et la parole de l’Éternel vint à moi, disant : Les mains de Zorobabel ont fondé cette maison, et ses mains l’achèveront ; et tu sauras que l’Éternel des armées m’a envoyé vers vous. Car qui a méprisé le jour des petites choses ? Ils se réjouiront, ces sept-là, et verront le plomb dans la main de Zorobabel : ce sont là les yeux de l’Éternel qui parcourent toute la terre.

Et je répondis et lui dis : Que sont ces deux oliviers à la droite du chandelier, et à sa gauche ? Et je répondis une seconde fois et lui dis : Que sont les deux branches des oliviers qui, à côté des deux conduits d’or, déversent l’or d’elles-mêmes ? Et il me parla, disant : Ne sais-tu pas ce qu’elles sont ? Et je dis : Non, mon seigneur. Et il dit : Ce sont les deux fils de l’huile, qui se tiennent auprès du Seigneur de toute la terre.


Par ses questions, Zacharie se range parmi les prophètes qui, selon 1 Pierre 1, 10, 11, sondaient diligemment leurs propres écrits. Ils y cherchaient Celui qui nous a été maintenant révélé dans Ses souffrances et dans Ses gloires (par ex. chap. 13, 5-7 et 6, 13). Que de figures de Christ nous avons, dans ce chapitre ! Il est le vrai chandelier d’or, la lumière du monde (Jean 8, 12). Il est également le divin Zorobabel, garant de la bénédiction de Son peuple. Au chapitre 3, 9, Il était la pierre de fondation. Nous Le voyons ici pierre de faîte, clé de voûte de l’édifice. Autrement dit, c’est Lui qui commence et qui achève, en grâce, l’œuvre de la maison de Dieu (Esdr. 3, 10 ; chap. 5, 15, 16). — Quant aux sept lampes du saint chandelier, nous aimons y voir les croyants (Apoc. 1, 20 fin). Eux aussi sont appelés « la lumière du monde » (lire Matt. 5, 14-16). Et cette lumière est alimentée par le Saint Esprit (l’huile), seule source divine pour l’activité du racheté. « Ni par force, ni par puissance, mais par mon Esprit », dit l’Éternel (Ps. 44, 3-8). Quand nous réalisons notre incapacité, Dieu se plaît à agir, et à écarter toute « montagne » de notre chemin (v. 7 ; Matt. 17, 20). Ne méprisons donc pas le jour actuel « des petites choses » (v. 10) ; il peut être celui d’une grande foi et d’un grand dévouement.