Année 5, 31 juillet

Galates 2, 11-21

Mais quand Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu’il était condamné. Car, avant que quelques-uns fussent venus d’auprès de Jacques, il mangeait avec ceux des nations ; mais quand ceux-là furent venus, il se retira et se sépara lui-même, craignant ceux de la circoncision ; et les autres Juifs aussi usèrent de dissimulation avec lui, de sorte que Barnabas même fut entraîné avec eux par leur dissimulation. Mais quand je vis qu’ils ne marchaient pas droit, selon la vérité de l’évangile, je dis à Céphas devant tous : Si toi qui es Juif, tu vis comme les nations et non pas comme les Juifs, comment contrains-tu les nations à judaïser ? Nous qui, de nature, sommes Juifs et non point pécheurs d’entre les nations, sachant néanmoins que l’homme n’est pas justifié sur le principe des œuvres de loi, ni autrement que par la foi en Jésus Christ, nous aussi, nous avons cru au christ Jésus, afin que nous fussions justifiés sur le principe de la foi en Christ et non pas sur le principe des œuvres de loi : parce que sur le principe des œuvres de loi nulle chair ne sera justifiée. Or si, en cherchant à être justifiés en Christ, nous-mêmes aussi nous avons été trouvés pécheurs, Christ donc est ministre de péché ? Qu’ainsi n’advienne ! Car si ces mêmes choses que j’ai renversées, je les réédifie, je me constitue transgresseur moi-même. Car moi, par [la] loi, je suis mort à [la] loi, afin que je vive à Dieu. Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; — et ce que je vis maintenant dans [la] chair, je le vis dans [la] foi, la [foi] au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. Je n’annule pas la grâce de Dieu ; car si [la] justice est par [la] loi, Christ est donc mort pour rien.


En quoi ce retour à la loi était-il si grave ? Pourquoi Paul le prend-il à ce point à cœur, qu’il a été jusqu’à blâmer publiquement Pierre pour son attitude équivoque (v. 11-14) ? Parce que le fait d’encourager les croyants à judaïser et à faire des œuvres, revenait à dire que celle de Jésus n’était pas suffisante. C’est ce que semblent encore estimer d’innombrables chrétiens. Ils reconnaissent, en principe, la valeur expiatoire du sacrifice de Christ. Mais ils fondent, en même temps, leur salut sur leurs œuvres et sur la pratique de leur religion. Ils « font ce qu’ils peuvent », et comptent sur Dieu pour le reste. Répondons-leur, avec le verset 16, « que l’homme n’est pas justifié sur le principe des œuvres… ni autrement que par la foi en Jésus Christ ». Un moyen si simple ? Oui, mais fourni par une personne si grande ! C’est le Fils de Dieu « qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi » (v. 20). Quelle est ma part dans cette œuvre ? Celle qu’un mort peut avoir, c’est-à-dire aucune. Étant crucifié avec Christ, je suis délivré de la loi, « et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi… ». Ami lecteur, aimé du Seigneur Jésus, ces bienheureuses déclarations, peux-tu les prendre à ton propre compte en toute vérité ?