Année 5, 7 août

Galates 6, 1-18

Frères, quand même un homme s’est laissé surprendre par quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez un tel homme dans un esprit de douceur, prenant garde à toi-même, de peur que toi aussi tu ne sois tenté.

Portez les charges les uns des autres, et ainsi accomplissez la loi du Christ ; car si, n’étant rien, quelqu’un pense être quelque chose, il se séduit lui-même ; mais que chacun éprouve sa propre œuvre, et alors il aura de quoi se glorifier, relativement à lui-même seulement et non relativement à autrui : car chacun portera son propre fardeau.

Que celui qui est enseigné dans la parole fasse participer à tous les biens [temporels] celui qui enseigne.

Ne soyez pas séduits ; on ne se moque pas de Dieu ; car ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera. Car celui qui sème pour sa propre chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. Or ne nous lassons pas en faisant le bien, car, au temps propre, nous moissonnerons, si nous ne défaillons pas. Ainsi donc, comme nous en avons l’occasion, faisons du bien à tous, mais surtout à ceux de la maison de la foi.

Vous voyez quelle longue lettre je vous ai écrite de ma propre main. Tous ceux qui veulent avoir une belle apparence dans la chair, ceux-là vous contraignent à être circoncis, seulement afin qu’ils ne soient pas persécutés à cause de la croix de Christ. Car ceux-là qui sont circoncis, eux-mêmes ne gardent pas [la] loi ; mais ils veulent que vous soyez circoncis, afin de se glorifier dans votre chair. Mais qu’il ne m’arrive pas à moi de me glorifier, sinon en la croix de notre seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m’est crucifié, et moi au monde. Car ni la circoncision, ni l’incirconcision ne sont rien, mais une nouvelle création. Et à l’égard de tous ceux qui marcheront selon cette règle, paix et miséricorde sur eux et sur l’Israël de Dieu !

Désormais que personne ne vienne me troubler, car moi je porte en mon corps les marques du seigneur Jésus. Que la grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit, frères ! Amen.


Ce chapitre 6 nous apprend comment agir envers un frère en chute — sans perdre de vue notre propre responsabilité (v. 1), envers ceux qui sont accablés par des fardeaux (v. 2), envers « ceux de la maison de la foi », et envers tous, en faisant le bien (v. 10). Présentement, nous semons, en vue de moissonner « au temps propre ». Or un principe est évident : la récolte sera inévitablement de la même nature que la semence. Seul un fou pourrait s’attendre à recueillir du blé là où il a planté des chardons. La chair engendre toujours la corruption, tandis que le fruit de l’Esprit germe pour la vie éternelle (v. 8 ; chap. 5, 22 ; comp. Os. 8, 7 ; 10, 13). C’est donc maintenant qu’il faut choisir ; plus tard, tout regret sera vain. — Le chrétien a déjà été déclaré mort à la loi (chap. 2, 19) et mort à la chair (chap. 5, 24). Il est ici reconnu mort au monde et réciproquement (v. 14). Désormais le monde n’a pas plus de droits sur moi, que moi je n’en ai à user du monde. Entre lui et moi se dresse une infranchissable barrière, et c’est « la croix de notre Seigneur Jésus Christ », ma délivrance et ma gloire. D’un côté, « une nouvelle création », de l’autre, « rien » que Dieu reconnaisse (v. 15). Puissions-nous être d’accord avec Lui, en principe et en pratique.