Année 5, 6 août

Galates 5, 16-26

Mais je dis : Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez point la convoitise de la chair. Car la chair convoite contre l’Esprit, et l’Esprit contre la chair ; et ces choses sont opposées l’une à l’autre, afin que vous ne pratiquiez pas les choses que vous voudriez. Mais si vous êtes conduits par [l’]Esprit, vous n’êtes pas sous [la] loi. Or les œuvres de la chair sont manifestes, lesquelles sont la fornication, l’impureté, l’impudicité, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les colères, les intrigues, les divisions, les sectes, les envies, les meurtres, les ivrogneries, les orgies, et les choses semblables à celles-là, au sujet desquelles je vous déclare d’avance, comme aussi je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront pas du royaume de Dieu. Mais le fruit de l’Esprit est l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance : contre de telles choses, il n’y a pas de loi. Or ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les convoitises. Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit. Ne soyons pas désireux de vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres [et] en nous portant envie les uns aux autres.


Le Seigneur explique comment reconnaître si une œuvre est de la chair ou si elle est de l’Esprit (lire Matt. 7, 16-20 ; Jean 3, 6). « Un bon arbre ne peut pas produire de mauvais fruits ». Ceux des versets 19-21 ne peuvent donc procéder que de l’arbre mauvais : la chair. Or elle est encore en chacun de nous, avec les mêmes redoutables possibilités. Mais, si nous sommes « du Christ » (v. 24), en nous demeure aussi un autre pouvoir agissant : le Saint Esprit. Il nous fait vivre (v. 25) et Il nous fait marcher (v. 16, 25) ; Il s’oppose à la chair (v. 17) ; Il nous conduit (v. 18) ; Il amène à maturité Son propre fruit, impossible à confondre avec un autre, grappe précieuse dont le verset 22 énumère les neuf « grains » exquis : amour, joie, paix… Hélas ! un arbre peut rester stérile, si toute sa force se gaspille en rejetons inutiles jaillis de son pied. Que fait alors le jardinier ? Il coupe ces rejetons, pour que la sève circule à nouveau abondamment dans les rameaux greffés. C’est la portée du verset 24. « Ceux qui sont du Christ » ont crucifié la chair à leur conversion. Ils se sont soumis, par la foi, à la sentence de mort sur toute leur nature (l’arbre sauvage a été coupé pour être greffé). Désormais, ils ont à en juger les manifestations : passions et convoitises. « Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit » (v. 25).