Année 5, 16 août

Éphésiens 4, 25-32 ; 5, 1-2

C’est pourquoi, ayant dépouillé le mensonge, parlez la vérité chacun à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. Mettez-vous en colère et ne péchez pas : que le soleil ne se couche pas sur votre irritation ; et ne donnez pas occasion au diable. Que celui qui dérobait ne dérobe plus, mais plutôt qu’il travaille en faisant de ses propres mains ce qui est bon, afin qu’il ait de quoi donner à celui qui est dans le besoin. Qu’aucune parole déshonnête ne sorte de votre bouche, mais celle-là qui est bonne, [propre] à l’édification selon le besoin, afin qu’elle communique la grâce à ceux qui l’entendent. Et n’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. Que toute amertume, et tout courroux, et toute colère, et toute crierie, et toute injure, soient ôtés du milieu de vous, de même que toute malice ; mais soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant les uns aux autres comme Dieu aussi, en Christ, vous a pardonné.

Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, et marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne odeur.


Il est triste vraiment qu’à des gens qui sont assis dans les lieux célestes, Dieu soit obligé de faire d’aussi élémentaires recommandations : ne mentez pas,… ne dérobez pas,… ne vous enivrez pas (chap. 5, 18)… Mais Il sait de quoi sont capables nos pauvres cœurs charnels, et le diable, qui le sait aussi, ne manquera aucune des occasions que nous lui offrirons (v. 27). — Remarquons que chaque exhortation est accompagnée d’un motif particulièrement élevé et touchant. Les trois personnes divines y sont intéressées : Premièrement, le Saint Esprit est en nous ; gardons-nous de L’attrister (v. 30). Deuxièmement, nous sommes les bien-aimés enfants de Dieu, et notre Père désire voir Sa ressemblance en nous (chap. 5, 1). « Vous pardonnant les uns aux autres comme Dieu aussi en Christ, vous a pardonné », est-il écrit (v. 32). Ce qui va plus loin que la prière enseignée à des disciples juifs : « Remets-nous nos péchés, car nous-mêmes aussi nous remettons… » (Luc 11, 4). Troisièmement, Jésus Lui-même est notre modèle (chap. 5, 2 ; Jean 13, 14). Il nous a enseigné l’amour en nous aimant jusqu’à la mort (1 Jean 3, 16). Cependant, ne l’oublions jamais, c’est à Dieu d’abord qu’Il s’est offert en parfait sacrifice, en odeur infiniment agréable…