Année 5, 9 septembre

1 Thessaloniciens 3, 1-10

C’est pourquoi, n’y tenant plus, nous avons trouvé bon d’être laissés seuls à Athènes, et nous avons envoyé Timothée, notre frère et compagnon d’œuvre sous Dieu dans l’évangile du Christ, pour vous affermir et vous encourager touchant votre foi, afin que nul ne soit ébranlé dans ces tribulations ; car vous savez vous-mêmes que nous sommes destinés à cela. Car aussi, quand nous étions auprès de vous, nous vous avons dit d’avance que nous aurions à subir des tribulations, comme cela est aussi arrivé, et comme vous le savez. C’est pourquoi moi aussi, n’y tenant plus, j’ai envoyé afin de connaître [ce qui en était de] votre foi, de peur que le tentateur ne vous eût tentés, et que notre travail ne fût rendu vain. Mais Timothée venant d’arriver de chez vous auprès de nous, et nous ayant apporté les bonnes nouvelles de votre foi et de votre amour, et [nous ayant dit] que vous gardez toujours un bon souvenir de nous, désirant ardemment de nous voir, comme nous aussi nous désirons vous voir ; — c’est pourquoi, frères, nous avons été consolés à votre sujet par votre foi, dans toute notre nécessité et dans notre tribulation ; car maintenant nous vivons, si vous tenez fermes dans le Seigneur. Car comment pourrions-nous rendre à Dieu assez d’actions de grâces pour vous, pour toute la joie avec laquelle nous nous réjouissons à cause de vous devant notre Dieu, priant nuit et jour très instamment, pour que nous voyions votre visage et que nous suppléions à ce qui manque à votre foi !


Par deux fois, Satan avait empêché Paul de retourner à Thessalonique (chap. 2, 18). Dieu l’avait permis pour que soient manifestées, tant les affections de l’apôtre, que la fidélité des Thessaloniciens. Usant d’une autre arme, « le tentateur » (v. 5) avait alors suscité contre eux de grandes tribulations. Or Paul les avait avertis que, non seulement ces épreuves étaient inévitables, mais qu’ils étaient destinés à cela (v. 3 ; Jean 15, 20 ; 16, 33). Y était-il pour cette raison indifférent ? Bien au contraire ! Mais ce dont il s’inquiétait, ce n’était pas des tribulations des Thessaloniciens, c’était de la fermeté de leur foi (v. 2 fin, 5, 6, 7 10). Leçon pour nous, qui nous arrêtons facilement à des circonstances extérieures : difficultés matérielles, maladies, etc., et perdons de vue l’état intérieur du chrétien ! N’y tenant plus (v. 1, 5), l’apôtre avait délégué Timothée pour les affermir et les encourager. Et lui-même avait été consolé, oui, rempli de joie, au milieu de sa propre tribulation, par les nouvelles qu’il avait reçues. Car, loin d’ébranler la foi de ces tout jeunes croyants, l’épreuve l’avait fortifiée. De même, les climats les plus rudes forgent généralement les races les plus résistantes. Encore une fois, Satan avait fait une œuvre qui l’avait trompé (Prov. 11, 18).