Année 5, 17 septembre

1 Timothée 1, 1-11

Paul, apôtre de Jésus Christ, selon le commandement de Dieu notre Sauveur et du christ Jésus notre espérance, à Timothée, [mon] véritable enfant dans la foi : Grâce, miséricorde, paix, de la part de Dieu le Père et du christ Jésus notre Seigneur !

Comme je t’ai prié de rester à Éphèse lorsque j’allais en Macédoine, afin que tu ordonnasses à certaines personnes de ne pas enseigner des doctrines étrangères, et de ne pas s’attacher aux fables et aux généalogies interminables, qui produisent des disputes plutôt que l’administration de Dieu, qui est par la foi… Or la fin de l’ordonnance, c’est l’amour qui procède d’un cœur pur et d’une bonne conscience et d’une foi sincère, desquels quelques-uns s’étant écartés, se sont détournés à un vain babil, voulant être docteurs de la loi, n’entendant ni ce qu’ils disent, ni ce sur quoi ils insistent. Mais nous savons que la loi est bonne, si quelqu’un en use légitimement, sachant ceci, que [la] loi n’est pas pour le juste, mais pour les iniques et les insubordonnés, pour les impies et les pécheurs, pour les gens sans piété et les profanes, pour les batteurs de père et les batteurs de mère, pour les homicides, pour les fornicateurs, pour ceux qui abusent d’eux-mêmes avec des hommes, pour les voleurs d’hommes, les menteurs, les parjures, et s’il y a quelque autre chose qui soit opposée à la saine doctrine, suivant l’évangile de la gloire du Dieu bienheureux, qui m’a été confié.


Nous avons fait la connaissance de Timothée au chapitre 16 des Actes. Précieux étaient les liens de Paul avec son « véritable enfant dans la foi ». Pourtant, il lui écrit en qualité d’apôtre, pour souligner l’autorité qu’il lui confère. Ce jeune disciple était investi d’une tâche difficile : ordonner à chacun comment il avait à se conduire dans l’assemblée (chap. 3, 15). Un mandat lui était confié, dont la fin (le but) était l’amour. De même que les tribunaux ne sont pas pour les honnêtes gens, la loi ne concerne plus ceux qui sont justifiés (v. 9). Ce qui leur convient désormais, c’est l’amour, dont la source est en Dieu. Il est versé par l’Esprit dans notre cœur (Rom. 5, 5). Mais, pour qu’il ne soit pas en nous comme une eau stagnante, pour qu’il nous « traverse » et jaillisse au profit d’autrui, aucun « conduit » ne doit être obstrué. L’amour découle d’un cœur pur : débarrassé de toute idole ; d’une bonne conscience : qui n’a rien à se reprocher (Act. 24, 16) ; d’une foi sincère : exempte de toute forme hypocrite (2 Tim. 1, 5). Si ces conditions ne sont pas remplies, notre christianisme ne sera guère qu’un vain babil (v. 6). Qu’il est brillant, le contraste entre « la loi qui maudit le pécheur et la grâce qui le transporte dans la jouissance de la gloire et du bonheur de Dieu » (H.R.) !