Année 5, 18 septembre

1 Timothée 1, 12-20

Et je rends grâces au christ Jésus, notre Seigneur, qui m’a fortifié, de ce qu’il m’a estimé fidèle, m’ayant établi dans le service, moi qui auparavant étais un blasphémateur, et un persécuteur, et un outrageux ; mais miséricorde m’a été faite, parce que j’ai agi dans l’ignorance, dans l’incrédulité ; et la grâce de notre Seigneur a surabondé avec la foi et l’amour qui est dans le christ Jésus. Cette parole est certaine et digne de toute acceptation, que le christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont moi je suis le premier. Mais miséricorde m’a été faite, à cause de ceci, [savoir] afin qu’en moi, le premier, Jésus Christ montrât toute sa patience, afin que je fusse un exemple de ceux qui viendront à croire en lui pour la vie éternelle. Or, qu’au roi des siècles, l’incorruptible, invisible, seul Dieu, soit honneur et gloire aux siècles des siècles ! Amen.

Je te confie cette ordonnance, [mon] enfant Timothée, selon les prophéties qui ont été précédemment faites à ton sujet, afin que par elles tu combattes le bon combat, gardant la foi et une bonne conscience, que quelques-uns ayant rejetée, ils ont fait naufrage quant à la foi ; du nombre desquels sont Hyménée et Alexandre, que j’ai livrés à Satan, afin qu’ils apprennent à ne pas blasphémer.


Si quelqu’un pouvait comparer la servitude de la loi avec l’évangile de la grâce, c’était bien le pharisien Saul de Tarse, devenu l’apôtre Paul. Sa fidélité à la loi ne l’avait nullement empêché d’être le premier des pécheurs. N’avait-il pas persécuté Jésus, en persécutant si âprement les siens ? Sans fausse humilité, il se déclare pire que tous les pécheurs énumérés dans les versets 9, 10. Mais ce sont précisément des coupables, et non des justes, que le Christ Jésus est venu sauver (Matt. 9, 13). Et puisque le premier d’entre eux a pu l’être, personne ne peut se dire trop pécheur pour être placé au bénéfice de la grâce. « Miséricorde m’a été faite », s’écrie l’apôtre à deux reprises (v. 13, 16). Il mesure la grandeur de cette miséricorde à la grandeur de sa propre misère, et spontanément, l’adoration s’élève de son cœur (v. 17). Si nous jouissons souvent si peu de la grâce, c’est peut-être parce que notre conviction de péché n’a pas été suffisamment profonde. « Celui à qui il est peu pardonné — ou du moins qui le pense — aime peu » (Luc 7, 47). Et toi, ami encore indifférent, la patience du Seigneur s’est exercée envers toi aussi, jusqu’à maintenant. Ne Le fais pas attendre plus longtemps. Demain, il sera peut-être trop tard.