Année 5, 23 septembre

1 Timothée 5, 17-25 ; 6, 1-10

Que les anciens qui président dûment soient estimés dignes d’un double honneur, spécialement ceux qui travaillent dans la parole et dans l’enseignement ; car l’écriture dit : « Tu n’emmuselleras pas le bœuf qui foule le grain », et : « L’ouvrier est digne de son salaire ». Ne reçois pas d’accusation contre un ancien, si ce n’est quand il y a deux ou trois témoins. Ceux qui pèchent, convaincs-les devant tous, afin que les autres aussi aient de la crainte. Je t’adjure devant Dieu et le christ Jésus et les anges élus, que tu gardes ces choses, sans préférence, ne faisant rien avec partialité.

N’impose les mains précipitamment à personne et ne participe pas aux péchés d’autrui ; garde-toi pur toi-même. Ne bois plus de l’eau seulement, mais use d’un peu de vin, à cause de ton estomac et de tes fréquentes indispositions. Les péchés de quelques hommes sont manifestes d’avance et vont devant pour le jugement ; mais ceux d’autres [hommes] aussi les suivent après. De même aussi les bonnes œuvres sont manifestes d’avance, et celles qui sont autrement ne peuvent être cachées.

Que tous les esclaves qui sont sous le joug estiment leurs propres maîtres dignes de tout honneur, afin que le nom de Dieu et la doctrine ne soient pas blasphémés ; et que ceux qui ont des maîtres croyants ne les méprisent pas parce qu’ils sont frères, mais qu’ils les servent d’autant plus que ceux qui profitent de leur bon et prompt service sont des fidèles et des bien-aimés. Enseigne ces choses et exhorte. Si quelqu’un enseigne autrement et ne se range pas à de saines paroles, [savoir] à celles de notre seigneur Jésus Christ et à la doctrine qui est selon la piété, il est enflé d’orgueil, ne sachant rien, mais ayant la maladie des questions et des disputes de mots, d’où naissent l’envie, les querelles, les paroles injurieuses, les mauvais soupçons, les vaines disputes d’hommes corrompus dans leur entendement et privés de la vérité, qui estiment que la piété est une source de gain. Or la piété avec le contentement est un grand gain. Car nous n’avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n’en pouvons rien emporter. Mais ayant la nourriture et de quoi nous couvrir, nous serons satisfaits. Or ceux qui veulent devenir riches tombent dans la tentation et dans un piège, et dans plusieurs désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition ; car c’est une racine de toutes sortes de maux que l’amour de l’argent : ce que quelques-uns ayant ambitionné, ils se sont égarés de la foi et se sont transpercés eux-mêmes de beaucoup de douleurs.


Paul continue d’exposer à Timothée « comment il faut se conduire dans la maison de Dieu » (chap. 3, 15). Question capitale, à laquelle sont intéressés : Dieu Lui-même — c’est Sa maison — le Christ Jésus, enfin les anges élus, appelés à considérer la sagesse de Dieu dans l’Assemblée (v. 21 ; Éph. 3, 10) ! Or cette sagesse « si diverse » doit aussi apparaître dans les détails variés de la vie de l’assemblée : devoirs du troupeau envers ses anciens, comportement du serviteur de Dieu pour régler les cas difficiles, instructions données aux esclaves… (chap. 6, 1). Que de désordres s’introduisent, dès que l’on n’est plus soumis aux saines paroles, qui sont celles, non de Paul ou de Timothée, mais de notre Seigneur Jésus Christ (v. 3 ; 1 Thess. 4, 2) ! — La piété, accompagnée du contentement, est en elle-même un gain, un grand gain, à la portée de tous (voir chap. 4, 8). Notre civilisation est basée sur la création et la satisfaction de besoins toujours nouveaux. Malgré tout, le cœur avide de l’homme reste insatiable (comp. v. 9, 10 avec Ps. 49, 16-20). Remercions le Seigneur de nous assurer le nécessaire (v. 8). Nous serons toujours satisfaits de ce qu’Il nous donne, si Lui-même, le donateur (qui est le grand objet de la piété) satisfait pleinement notre cœur.